Sécurité à l'hôpital

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Une fois alertés sur ces accidents de radiothérapie, les responsables de santé ont évidemment pris les choses très au sérieux. Tirant les enseignements des premiers éléments de l'enquête sur l'accident d'Epinal, l'Autorité de sûreté nucléaire et la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO) ont mis en place une échelle commune de "classement des événements de radioprotection affectant des patients traités par radiothérapie". Cette échelle est en phase expérimentale jusqu'en juillet 2008. Elle permettra de faciliter la perception de la gravité d'un accident et de mieux prendre en compte le nombre de patients concernés.

Elle se décompose en huit niveaux :

» Les niveaux supérieurs (4 à 7) correspondent à des événements qualifiés d'accidents.
- Le niveau 5 est atteint lorsqu'un patient décès.
- Si plus d'un patient meurt de la surdose, on passe au niveau 6.
- Au-delà de 10 patients décédés, c'est le niveau 7.

» Les niveaux inférieurs (1 à 3) correspondent à des événements qualifiés d'incidents. (1 correspond à une erreur de dose qui pourra être corrigée le lendemain par un dosage moindre).

» Les événements sans aucune conséquence dosimétrique pour le patient sont classés au niveau zéro et qualifiés d'écarts.

A titre d'exemple : l'accident d'Epinal est classé 6 sur cette échelle de Richter de la radiothérapie, tandis que celui de Toulouse se situe au niveau 2.

» En outre, chaque événement classé sur cette échelle fera l'objet d'un signalement à l'ASN et d'une information sur le site. "Pour chaque erreur repérée, le service doit organiser une réunion, explique la secrétaire générale de la SFRO. C'est ce que nous avons baptisé le retour d'expérience. Cela vise à comprendre comment l'erreur à pu survenir afin de ne plus la commettre. Nous avons calqué ce système sur celui qui a été mis en oeuvre à Air France. En fait ces réunions existaient déjà dans tous les services mais de façon informelle. Cette fois, on le formalise, on le rend incontournable et encadré."

L'autorité de sûreté nucléaire a également lancé des actions pour une meilleure prise en compte de la radioprotection des patients. Plusieurs mesures ont ou vont ainsi être mises en place :

» Renforcement des contrôles dans les services de radiothérapie.

» Vérification des actions engagées dans les établissements de santé pour la formation des personnels de santé.

» Approfondissement des conditions d'utilisation des logiciels et de leur ergonomie.


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