» Le dioxyde d'azote, un gaz
irritant, est capable de pénétrer dans les plus fines ramifications des voies
respiratoires, d'où sa dangerosité. Chez les enfants, il peut provoquer une sensibilité
accrue des bronches. Chez les asthmatiques, il déclenchera une hyper réactivité
bronchique. Les oxydes d'azote sont dégagés lors de tous types de combustion
car la chaleur facilite l'association des molécules d'azote avec l'oxygène (on
parle alors d'oxydation de l'azote).
|
|
Attention aux appareils de chauffage : une mauvaise combustion
peut dégager du monoxyde de carbone.
|
|
"Le dioxyde de carbone est partiellement responsable
de l'effet de serre" |
» Le dioxyde de soufre est, lui
aussi, un gaz irritant susceptible d'exacerber les symptômes respiratoires chez
l'adulte. Aujourd'hui, ce type de pollution a beaucoup diminué dans les
pays occidentaux, grâce à la législation : le dioxyde de soufre était essentiellement
produit par les activités industrielles utilisant du charbon par exemple. Associé
à des particules fines, ce gaz peut être redoutable. Il fut responsable, en décembre
1952, à Londres, d'un épisode de pollution qui fit entre 4000 et 8000 morts.
» Le monoxyde de carbone est
célèbre pour ses effets spectaculaires. Inodore et incolore, il provoque assez
régulièrement des accidents mortels, l'hiver, à cause de chaudières défectueuses.
A plus faible dose, il provoque des maux de tête, des vertiges, une certaine fatigue
et des troubles sensoriels. Le monoxyde de carbone se produit lorsqu'il n'y a
pas suffisamment d'oxygène pour que la combustion se déroule correctement. Au
lieu de produire du dioxyde de carbone, la combustion produit alors du monoxyde,
beaucoup plus dangereux. Quand il est inhalé, il se substitue à l'oxygène dans
le sang, empêchant ainsi l'organisme de recevoir sa ration de "carburant".
» Et l'effet de serre dans tout
ça ? Il ne s'agit pas d'une pollution directe, mais le réchauffement climatique,
entraîné par la production excessive de CO2, fait partie des grandes préoccupations
pour la santé humaine. De nombreuses études sont en cours mais on connaît encore
mal les conséquences du réchauffement de la planète sur notre organisme. Une chose
est sûre : les contrastes climatiques vont devenir de plus en plus
marqués (tempêtes, canicules, etc.), ce qui est rarement bon pour la santé. Fonte
des glaciers, hausse du niveau de la mer, baisse de la fertilité des sols, résurgence
de certaines maladies sont autant de conséquences à moyen terme qui pourraient
nuire à l'Homme.