Pollution et santé

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Parmi la masse de polluants qui se promène au gré des vents, certains ont alerté chercheurs et médecins, pour leurs effets nocifs sur l'organisme.

 
Avec la chaleur, les pics de pollution à l'ozone sont plus fréquents. Photo ©
 

» Difficile de passer à côté de la question de l'ozone, même pour les novices en termes d'environnement. L'ozone est responsable d'irritations oculaires, de toux, parfois d'altérations des fonctions pulmonaires, notamment chez les enfants et les asthmatiques. Ses effets sont accentués si l'on pratique un exercice physique.

Le problème est complexe. D'un côté, le bon ozone, celui situé dans les hauteurs de l'atmosphère, nous protège notamment des ultra-violets puisqu'il en filtre une partie. D'où notre inquiétude quant aux fameux trous dans la couche d'ozone, qui ont défrayé la chronique dans les années 1990.

D'un autre côté, l'ozone présent en grande quantité lors de certaines journées estivales peut s'avérer particulièrement nocif. "Il résulte de la décomposition des composés gazeux (composés organiques volatils, oxydes d'azote) sous l'effet de la chaleur", explique Dominique Gombert, directeur adjoint des risques chroniques à l'Ineris, établissement public visant à prévenir les risques des activités économiques pour la santé.

» La dangerosité des particules fines est chaque jour mise un peu plus en avant. Plus elles sont fines, plus elles sont capables de pénétrer facilement dans les poumons, jusque dans les alvéoles. Avec des risques non négligeables : au-delà d'une irritation des voies respiratoires (chez l'enfant en particulier), elles peuvent altérer gravement la fonction respiratoire. Certaines de ces particules sont également soupçonnées d'avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes. On les trouve notamment dans les gaz d'échappement, surtout ceux des véhicules diesel, si le moteur est mal réglé : le carburant non brûlé s'échappe avec les gaz et peut venir se loger dans les poumons. Les particules plus grosses telles que les pollens, les bactéries ou les grains de sable sont arrêtées au niveau des voies respiratoires supérieures, qui font rempart.

» Le benzène a quant à lui des effets extrêmement nocifs sur le système nerveux, les globules et les plaquettes sanguines. Il est également considéré comme un agent cancérigène, capable notamment d'induire une leucémie si on y est exposé fréquemment. C'est un composé aromatique volatile ; on le retrouve par exemple dans l'essence, au moment de faire le plein.


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