Pollution et santé

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Chaque année, treize millions de morts dues à la pollution pourraient être évitées dans le monde. C'est la conclusion d'une étude de l'OMC rendue publique fin juin 2007. "Ce chiffre est déjà énorme, estime le Docteur Maria Neira, directrice Santé publique et Environnement de l'OMC. Et pourtant, nous avons opté pour des critères assez stricts, on peut donc considérer que les résultats sont minimisés par rapport à la réalité."

 
La pollution atmosphérique est particulièrement gênante pour les personnes allergiques ou asthmatiques. Photo ©
 

L'essentiel des ces décès imputés à la pollution surviennent dans les pays en développement, où le manque d'eau potable et le chauffage au feu de bois sont deux facteurs majeurs de risque. Mais les pays industrialisés sont loin d'être à l'abri de la pollution, même si son impact y est plus difficilement quantifiable, car les facteurs sont imbriqués les uns dans les autres. Le Dr Neira ajoute que "selon notre étude, la contamination de l'air à elle seule tue plus d'un million de personnes chaque année de par le monde. Aucun pays n'est exempt de risques".

Cancers et allergies

Un travail de l'American Cancer Society, publié en 2002 et réalisé sur 20 ans et auprès d'1,2 million d'Américains, estime que pour 10 microgrammes supplémentaires de particules polluantes par mètre cube, la mortalité augmente de 4% à 5%. Une autre étude, menée en France, en Autriche et en Suisse (publiée dans The Lancet), accuse la pollution atmosphérique d'être responsable de 6% des décès, soit 31 000 personnes en France chaque année. Ainsi, elle serait à l'origine de 10,4% des cancers du poumon et de près de 8% des décès dus à des maladies cardio-vasculaires et respiratoires.

"Aucun pays n'est exempt de risques"

"En France, la pollution atmosphérique peut essentiellement être attribuée au trafic et à l'exposition à certaines substances, telles que l'amiante il y a quelques années", note Maria Neira. Encore plus difficiles à comptabiliser, les pathologies qui se sont développées ou accrues en présence de la pollution. Nombre de personnes allergiques ou asthmatiques vivent encore plus mal la pollution que les personnes en bonne santé.


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