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Est-ce que les grands stressés ont le cœur plus fragile ? Et les personnes malades du cœur doivent-elles veiller à éviter les situations de stress ?

Profils de type A : deux fois plus de risque de maladie du cœur

En 1975 et après huit ans de recherche sur plus de 3000 patients en bonne santé au départ, deux cardiologues américains, les docteurs
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Quels sont les facteurs de risque qui prédisposent aux maladies cardiovasculaires ? Quelle est la part du stress et de la personnalité ?
Rosenman et Friedman observent que les profils appelés "type A" ont deux fois plus de risque de survenue d'une maladie cardiaque que les profils opposés de "type B". Ce résultat sera vérifié par la suite par de nombreuses enquêtes de population.

Qui sont ces profils de type A ?

Ce sont des individus en position de lutte permanente. Lutte contre le temps qui passe et qui n'est jamais suffisant, lutte contre les hésitations, la fatigue, les doutes… mais également lutte contre les autres qu'il faut sans cesse dépasser pour rester le meilleur,et dont il faut se méfier, aussi.

Les personnalités de type A sont donc souvent impatientes, hyperactives, dynamiques, compétitives, ambitieuses, agressives, coléreuses, etc. Bref, elles sont sans cesse dans un état de réaction de stress. Résultat, elles libèrent sans arrêt de l'adrénaline et leur corps reste presque constamment sous tension. A la longue, ce type de comportement peut nuire à la qualité de vie et à la santé du cœur et des vaisseaux.

Les conséquences sur le cœur et les vaisseaux

D'une façon générale, toutes les émotions fortes en réaction à un stress, par exemple la colère - exprimée ou contenue - ont une influence néfaste sur la santé cardiovasculaire. Pas immédiatement, mais sur le long terme. En effet, ces émotions négatives, additionnées à d'autres facteurs de risque, favorisent le dépôt des mauvaises graisses et la formation de caillots sur la paroi des artères.

Comment mieux gérer le stress au quotidien ?

Bien entendu, les maladies cardio-vasculaires sont liées à d'autres facteurs de risque et il ne suffit pas d'avoir un caractère coléreux pour faire un infarctus. Mais à la différence du sexe, de l'âge ou encore des antécédents héréditaires qui ne sont pas des facteurs de risque modifiables, il est possible de d'améliorer sa qualité de vie afin de diminuer sa réactivité aux situations de stress.

Il ne s'agit pas d'éliminer totalement le stress non plus, car celui-ci est naturel et fait partie de notre environnement. En revanche, il est possible de limiter toutes les occasions susceptibles de nous stresser. En éliminant les situations de stress inutiles pour ne garder que celles qui sont inévitables. En acceptant le fait de ne pas toujours réussir à tout faire, à tout contrôler, et à tout réussir. Parfois, il est en effet plus sain de faire des choix, de déléguer des tâches, de ne pas satisfaire tout le monde, etc. Et surtout, en prenant du recul. Le fait de relativiser aide parfois aborder les situations avec moins de stress.

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