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Les parents se mettent aussi en colère contre
leurs enfants. ©
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"Il ne faut pas habituer
les enfants à la colère" |
Bonnes et mauvaises colères
La colère, souvent synonyme d'agressivité, est, en soi,
une réaction négative, parfois destructrice. Mal gérée et
mal comprise, elle peut devenir, pour certains, un mode
de communication chronique qui ne résout rien à une
situation difficile. "Selon les personnes, il n'y a pas
le même registre de colère. On va avoir des personnes qui
vont tout casser et celles qui vont préférer se cacher et
faire bonne figure. Selon les situations, les colères se
seront pas les mêmes non plus. Si une personne a, en face
d'elle, l'objet de sa colère, elle la dirigera contre elle,
ou sinon, elle la dirigera contre soi-même." Pire
encore, le fait de diriger sa colère contre une personne
étrangère à sa frustration peut aboutir à des situations
de rupture grave et générer un grand nombre d'incompréhensions.
Stéphane Rusinek équilibre son propos en expliquant que
les bonnes colères existent aussi : "Les parents, de temps
en temps, par une colère envers leurs enfants, arrive à
leur faire saisir que la situation était grave et importante.
L'enfant va être très marqué émotionnellement et ainsi il
se rappellera du danger ou de sa faute. Mais attention,
il ne faut pas que cela devienne une réaction habituelle
de la part des parents. Si les enfants sont trop habitués
à la colère, ils ne seront plus marqués."
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Manifester, une bonne colère
?
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"La révolte est
une intellectualisation de la colère" |
Les différents degrés de colère
La révolte
"La révolte est une intellectualisation de la colère ",
selon Stéphane Rusinek. Nous sommes, en règle générale,
révoltés contre des situations d'injustices, à notre encontre
ou envers autrui. De cette révolte, résultent de l'indignation
et parfois de l'impuissance. Le fait d'être en contact avec
la révolte permet d'identifier ses besoins et dans certains
cas, ses valeurs. La révolte est donc une invitation à trouver
une solution dans une situation où les enjeux sont importants.
La rage
La rage associe le mécontentement à l'impuissance. Dans
les cas de rage, nous nous sentons à la merci d'une personne
ou d'une situation. Comme la colère, la rage nous signale
qu'il y a un obstacle à notre satisfaction. Mais en plus,
elle souligne notre impuissance devant cet empêchement.
Nous croyons être sans moyens devant l'obstacle et c'est
cette incapacité d'agir efficacement qui transforme notre
énergie agressive en rage plus ou moins destructrice. Cette
forme de colère peut être aussi induite par le fait de ne
pouvoir atteindre ou faire réagir une personne. Cela arrive
dans des cas bien précis, lorsque nous essayons, par exemple,
d'influencer une personne ou de changer son comportement,
mais que, malgré tous nos efforts, rien n'y fait. Notre
absence totale de pouvoir sur cette personne ou sur une
situation engendre alors la rage. La rage se distingue de
la colère de par son degré de violence. Dans les cas de
rage, le désir de destruction est très importante.
L'exaspération, l'irritation et le mécontentement
Ces différentes formes de colère n'induisent pas un degré
d'agressivité important. Encore une fois, elles font état
d'un sentiment de frustration mais ne sont pas associées
à de la violence. Dans un état de mécontentement, nous serons
plus disposés à communiquer et à trouver une solution au
problème. L'exaspération et l'irritation, ou encore l'agacement,
augmentent notre sensibilité nerveuse et émotionnelle.