Evoluant par vagues, une pandémie se caractérise par la succession de pics pandémiques, phases durant lesquelles la mortalité due au virus est la plus forte, de vagues inter-pandémiques.
Selon les estimations, la pandémie durera probablement de 12 à 18 mois et chaque vague de maladie devrait durer de six à huit semaines.
Ainsi, une fois que la crise sanitaire aura démarrée, il sera assez difficile de distinguer clairement la fin d'une vague pandémique de la fin de la pandémie elle-même. Dans les deux cas, des dispositions pour être opérationnel ont été pensées et incluses au plan. Elles permettront, le cas échéant, de ramener la France vers la normale ou alors de contenir et freiner l'extension du virus pour éviter le retour à une phase pandémique.
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De 4 à 6 mois seront nécessaires pour l'élaboration du vaccin. Photo ©
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4 à 6 mois pour un vaccin
Ultime rempart, pas forcément pérenne, le vaccin reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe, qu'elle soit pandémique ou simplement saisonnière. Par contre, les vaccins contre les grippes saisonnières ne seront pas efficaces contre un virus grippal d'origine aviaire. Il faudra donc élaborer un nouveau vaccin, adapté au virus en question, ce qui peut prendre entre 4 à 6 mois. Pourquoi si longtemps ? Parce que plusieurs étapes sont nécessaires pour arriver à la production en masse du virus. En effet, cette démarche présuppose d'avoir identifié la souche virale à l'origine de la pandémie, sachant qu'il ne sera pas nécessairement un H5N1 comme celui qui incube depuis 4 ans chez les volailles du monde entier.
Identification de la souche virale et dépistage
Cette seule phase d'identification du virus peut prendre plusieurs semaines, ce qui retardera d'autant la production du vaccin. Néanmoins, une fois la souche virale coupable identifiée, il sera possible de produire des tests de dépistage sanguin, nécessaires pour détecter la présence du virus dans la population. Le dépistage est une mesure essentielle pour freiner l'extension du virus par protection des personnes.
Elaboration du vaccin
Une fois la souche virale pandémique identifiée, l'élaboration du vaccin pourra se faire. Or, c'est justement là où le bât blesse : le vaccin salvateur ne pourra être produit que de 4 à 6 mois après le début de la pandémie. Ainsi, il est fort probable que le vaccin ne soit pas disponible pour la première vague pandémique, mais plutôt pour celles qui suivent.
Heureusement, 40 millions de doses de vaccin à fabriquer sont d'ores et déjà réservées par la France en prévision du pire.
Oui mais comment et à qui à les distribuer ? L'administration du remède anti-pandémie se fera selon un ordre de priorité à déterminer. Les professionnels les plus exposés, les personnes présentant des vulnérabilités particulières (femmes enceintes, enfants, personnes âgées et immunodéprimées) ou qui sont le plus susceptibles de propager l'épidémie sont celles qui en bénéficieront en priorité.
Puis, la stratégie vaccinale pourra être affinée en fonction des données disponibles, notamment sur les caractéristiques du virus et sa cinétique et sur les populations et les classes d'âge les plus affectées.
