"Les principaux objectifs du plan sont de protéger la population en métropole et outre-mer, ainsi qu les ressortissants français à l'étranger. Il s'agit, en période pandémique, de freiner autant que possible la diffusion du virus, d'assurer à la population le meilleur accès aux moyens de prévention et aux soins, d'assurer les fonctions essentielles de continuité de l'action gouvernementale" peut-on lire en introduction du plan national "pandémie grippale".
3 mesures d'urgence
Selon que les questions sanitaires prédominent ou non, le Premier ministre désigne le ministre de l'Intérieur ou celui de la Santé responsable de la gestion de la crise. Dans tous les cas, c'est le ministre de la Santé qui a la responsabilité de la gestion opérationnelle des questions sanitaires. Une fois la pandémie déclarée, des mesures d'urgence doivent être prises pour protéger la population tout en freinant la diffusion du virus. Cela présuppose une collaboration étroite entre tous les acteurs impliqués et, surtout, cela implique une mise en œuvre rapide et efficace des mesures d'urgence pré-établies.
Le volet sanitaire des mesures d'urgence en cas de pandémie se divise en trois axes majeurs :
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En période pandémique, l'un des principaux objectifs à tenir est de soigner le maximum de personnes à domicile.
Exogrippe Doullens 2007 © Ministère de la santé
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Adapter le système de santé à une situation pandémique.
L'un des objectifs principaux de ce pan du plan est de traiter le maximum de patients possible en ambulatoire, c'est-à-dire en consultation chez un médecin, ou directement à leur domicile. L'objectif étant d'éviter une saturation des services hospitaliers.
Les SAMU-Centres 15 seront renforcés pour pouvoir gérer au mieux cette prise en charge en ambulatoire et assurer la pleine coopération entre médecine de ville et centres hospitaliers.
Les établissements de santé, hôpitaux, cliniques, CHU seront mobilisés au maximum de leurs capacités, en ayant pris de soin d'isoler du reste de la population les personnes grippées.
Vérifier et renforcer les stocks de produits de santé (masques, vaccin, tests biologiques, etc.) sera également l'une des mesures prioritaires. Enfin, une vaccination anti-pneumococcique sera administrée pour les personnes fragiles (enfants, personnes âgées et malades) afin d'éviter le risque de surinfection bactérienne.
Détecter le plus rapidement et le plus efficacement possible les cas suspects sur le territoire français. Là encore, cette disposition est essentielle pour freiner le plus rapidement possible l'expansion de la maladie : plus tôt les personnes atteintes seront détectées, moins elles pourront transmettre le virus. La cinétique de propagation du virus est inversement proportionnelle à celle du dépistage. Le temps est compté, et c'est pour cela qu'il est prévu une activation de cellules de veille épidémiologique et un renforcement des réseaux Sentinelles et GROG (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe).
Prendre en charge les personnes malades et leur entourage.
Les cas suspects ou avérés doivent impérativement être traités en milieu hospitalier pour que les autorités sanitaires puissent contenir le virus et maîtriser autant que possible sa diffusion. D'ailleurs, pour faciliter la prise en charge des patients et éviter les lourdeurs administratives, le système actuel du médecin traitant sera suspendu.
Si les cas suspects n'ont pas pu être traités en milieu hospitalier, ils doivent, ainsi que leur entourage, être mis en quarantaine à domicile. Encore une fois, pour éviter une surcharge des services hospitaliers, seuls les patients nécessitant une surveillance continue ou des actes lourds de réanimation seront traités par les établissements de santé, après régulation par les SAMU-Centres 15.
