Il n'y en a pas 10 mais 4 : les mesures de protection contre le virus ne sont pas nombreuses, mais efficaces si respectées. A la limite, on pourrait en entrevoir une 5ème, loin d'être la 5ème roue du carrosse, mais plutôt son cheval de bataille : l'information.
Nécessaire pour tenir au courant la population de l'évolution de la situation, la communication est également indispensable pour prévenir les personnes des conduites à risque et au contraire de celles à respecter. Là encore, il est prévu dans le plan que toutes les institutions gouvernementales, ministérielles, et territoriales s'entendent sur leur communication au public pour assurer une cohérence des informations distillées.
Nous allons revenir ici sur trois des quatre mesures de protection en question, afin de discuter de la solution vaccinale plus tard, puisque le vaccin n'est pas une solution d'urgence.
» Les conditions d'hygiène
Dans la mesure où la transmission du virus se fait principalement par projections de particules expirées et par contact (il peut même survivre sur des objets inertes), le respect de certaines mesures d'hygiène est fondamental pour contenir le virus. Ainsi, dans une situation pandémique, ou même en situation normale, il est recommandé de systématiquement se laver les mains après s'être mouché ou avoir éternué, d'aérer régulièrement les pièces, d'isoler les personnes malades et d'éviter les lieux de rassemblement (cf partie suivante).
» Les masques
Au 1er février 2007, la France disposait d'environ 270 millions de masques filtrants de type "FFP2", d'environ 910 millions de masques anti-projection dits "chirurgicaux". Les masques de type FFP2 sont destinés aux malades pour qu'ils évitent de contaminer leur environnement. Les masques chirurgicaux servent à protéger les personnes saines et empêcher le virus de pénétrer dans leur système respiratoire. Les professionnels de santé, ceux en contact permanent avec le public, les personnes fragiles et/ou vulnérables et les personnes en contact avec les malades seront ceux qui bénéficieront en priorité de ces masques.
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20 millions de traitements antiviraux (Tamiflu et Relenza) sont d'ores et déjà disponibles.
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» Médicaments antiviraux
Même si leur efficacité dans le traitement d'une grippe d'origine aviaire n'est pas avérée, le Tamiflu® et le Relenza® sont les seuls antiviraux dont on dispose actuellement.
La France dispose : d'environ 20 millions de traitements curatifs médicamenteux antiviraux, dont 18 millions de traitements par oseltamivir (Tamiflu®) et 2 millions de traitements par zanamivir (Relenza®).
En janvier 2006, le ministre de la Santé déclarait qu'"avec ces traitements antiviraux, la couverture de 25% de la population préconisée par l'OMS sera ainsi largement dépassée. Cela permettra de prévenir des risques de résistance, et d'être plus souple, plus adaptable dans les stratégies mises en œuvre, en fonction des caractéristiques du virus et de la pandémie. Là encore, en cas de pandémie, les anti-viraux seront délivrés gratuitement".
Quelques règles sont à respecter pour que le traitement par les antiviraux soit efficace : il doit se faire dès l'apparition des symptômes ou après une exposition à un malade sans protection adaptée. L'administration doit se faire au plus vite, si possible dans les 12 heures et au plus tard dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes. Une liste des autres médicaments pouvant avoir une action sur la grippe pandémique est tenue à jour et les mesures sont prises pour garantir leur approvisionnement.
