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"Je l'ai vu tous les jours pendant 4 semaines"

Les thérapies comportementales et cognitives ont prouvé leur efficacité dans l'arrêt du tabac. Elles ont pour objectif d'aider les fumeurs à modifier leurs comportements au quotidien, et à gérer leurs pulsions. Concrètement, elles visent notamment à modifier les comportements désagréables comme le stress, l'anxiété ou l'irritabilité, par l'apprentissage de nouveaux comportements incompatibles avec les premiers.

Par exemple, la relaxation pourra remplacer l'irritation engendrée par le manque en nicotine. Donc si un ex-fumeur apprend à se relaxer, il pourra éviter de se sentir nerveux et pourra mieux vivre son sevrage.

Lygie se sentait très dépendante à la cigarette : "je fumais 3 paquets par jour, c'était cher, mais surtout je souffrais de la dépendance : ne jamais manquer de cigarettes / toujours repérer le bureau de tabac dans l'environnement / vérifier que cela reste ouvert même à 4 heures du matin en sortant de boîte / surveiller que les copains ne taxent pas trop dans mon paquet / le film dure 2 heures je vais devoir sortir / l'avion n'en parlons pas / ma meilleure amie est enceinte - je vais devoir tricher et fumer à la fenêtre... La cigarette est un maître cruel, insatiable, coûteux, qui repose rarement".

Il y a 20 ans, elle a finalement arrêté : "J'ai décidé de faire brutal et j'ai arrêté en 2 jours. Je suis allée voir un psy. Je l'ai vu tous les jours pendant 4 semaines - oui ça coûte cher mais pas plus que la cigarette - et pendant 20 minutes par jour. Dans son cabinet, en parlant, en s'enthousiasmant, il me gonflait l'ego et la volonté. Il m'a donné une méthode de respiration pour me relaxer un peu et dériver l'attention du manque. Chaque fois que la tension montait je consacrais 10 ou 15 minutes à cette méthode de respiration/relaxation."

Une précision cependant, mieux vaut demander conseil à votre médecin traitant pour choisir un psychiatre, ou vous faire recommander par un proche. Méfiez-vous des psy qui indiquent sur leur plaque qu'ils prennent en charge les ex-fumeurs. Dans ce domaine, les arnaques sont nombreuses. En fait, les thérapies de sevrage sont généralement pratiquées au sein de consultations de tabacologie ou en cabinet privé avec un psychiatre formé. Elles sont structurées et limitées dans le temps (10 à 25 séances). La durée de la séance est d'environ trois quart d'heure. Les objectifs doivent être clairs et définis dès le départ : les premières séances permettent au fumeur et à son thérapeute de décider ensemble des objectifs thérapeutiques et des méthodes qui seront employées. Une évaluation est réalisée au début, au milieu et à la fin de la thérapie.

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