L'autisme

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Ce n'est encore trop souvent que vers l'âge de 3 ou 4 ans, même si de nombreux progrès ont été réalisés de ce côté, que les enfants suspectés de troubles autistiques sont vus par les services spécialisés et il y a souvent un délai de plusieurs mois entre les premières inquiétudes exprimées par les parents et la mise en place d'une prise en charge.

 
Les parents ont bien souvent du mal à comprendre leur enfant.
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» A partir de quand et quels signes doivent alerter les parents ?
Que ce soit le premier enfant ou pas, l'attitude d'un enfant autiste est en effet bien différente de celle de tout autre enfant, même atypique.
Comme le précise le Dr Jacques Constant, "le plus souvent, c'est la non apparition du langage qui met la puce à l'oreille. Les mères sont torturées par l'attitude indifférente de leur enfant. Ils ne les regardent pas, ne cherchent ni leur attention, ni leurs marques d'amour. Néanmoins, il suffit parfois d'aller chercher son amour : "Même s'il ne le demande pas, même s'il ne me réclame pas, je ne me suis jamais empêchée de le prendre dans mes bras et, depuis, il est devenu très câlin et apprécie particulièrement cela, confie Cathy, maman du petit Victor, âgé de 13 ans et atteint d'autisme. Il ne faut pas se fier à ce qu'il montre."

Les parents s'aperçoivent en effet que l'enfant n'a pas un développement conforme. Vers 18 mois, on distingue des incapacités dans leurs modes de communication et leur comportement.

Cathy nous raconte comment elle a été confrontée à la nouvelle : "En fait, la directrice de la garderie dans laquelle il était nous a avertit que quelque chose n'allait pas avec Victor, elle nous a conseillé d'aller consulter. Nous avons été dirigés vers un institut puis vers une psychothérapeute. Elle a commencé à voir Victor quand il avait environ 20 mois."

Parfois aussi, les parents disent n'avoir rien remarqué de notable avant 12 ou 18 mois et décrivent un développement normal et harmonieux de leur petit pendant toute la première année, voire pendant deux ans. Puis, l'enfant connaît un arrêt brutal de son développement et régresse, c'est-à-dire qu'il y a perte des premières acquisitions. "Le pédiatre peut repérer des troubles d'évitement relationnel très précocement mais le diagnostic ne pourra être établi définitivement qu'à partir de l'âge de 18 mois ou 2 ans. Avant c'est prématuré, il y a risque d'erreurs", spécifie Marie-Dominique Amy. Il faut également rappeler que les échelles et questionnaires standardisés ne sont pas toujours adaptés, ni validés pour des enfants de moins de deux ans", ajoute-t-elle.

"Les parents s'aperçoivent que l'enfant n'a pas un développement conforme"

Selon la forme d'autisme, soit ces signes apparaissent précocement, soit l'enfant subit une régression vers l'âge de 18 mois. Le tableau clinique de l'autisme infantile se caractérise également par d'autres comportements particuliers : ils peuvent avoir des troubles du sommeil et de l'alimentation sévères, sont hyper ou hypotoniques.
Par ailleurs, ils adoptent parfois des rituels ou des routines qu'il faut veiller à ne pas troubler. Ils peuvent par exemple répéter plusieurs fois la même tâche (frapper dans ses mains, éteindre et allumer la lumière, etc.) ou alors contribuer à l'immuabilité de leur environnement.


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