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Psycho
30/11/2004

Sonia Dubois : "La confiance en soi, c'est vouloir réussir"

Journaliste et comédienne, Sonia Dubois, qui a écrit récemment "Coachez vos vies", nous livre les clefs de la confiance en soi. Au programme : aller de l'avant, apprendre à s'exprimer, et...vieillir ! (Photo Bruno Garcin-Gasser ©Flammarion)

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EN SAVOIR PLUS

La confiance en soi, qu'est-ce que ça apporte ?
Sonia Dubois  La confiance en soi apporte absolument tout, principalement du bien-être quotidien, et la capacité de tout faire avec beaucoup de facilité. A titre d'exemple personnel, la confiance en moi m'a permis de jouer au théâtre.

Est-ce que les femmes ont moins confiance en elles que les hommes ?
Non pas du tout, les femmes n'ont pas moins confiance en elles que les hommes. Ce n'est pas une question de sexe, il n'y a pas de règles. Chacun a ses propres soucis, ses propres manques... Les femmes ont moins confiance en elles dans les domaines sociaux, ainsi que dans le secteur de l'emploi et de la carrière professionnelle, alors que les hommes ont plutôt moins confiance en eux dans la sphère privée. On trouve en effet beaucoup d'hommes timides dans le domaine privé.

Comment ce manque de confiance en soi se traduit-il la plupart du temps ?
Ce manque de confiance en soi se traduit à travers les inhibitions de tous les jours. Les personnes timides ont du mal à s'exprimer, elles ne s'expriment pas quand il faut, et souvent pas de manière légitimée. De plus, les timides ont tendance, à cause de leur introversion, à rater des choses telles que des déclarations d'amour ou des entretiens d'embauche.

La confiance en soi, est-ce une question d'âge ?
En effet, la maturité joue un grand rôle dans la confiance en soi. Car plus on avance en âge, plus on est épanoui. On va mieux à 40 ans qu'à 20 ans. Mais c'est également une question d'éducation, de famille et de passé. Les personnes qui ont eu peu de soucis par le passé ont a priori plus confiance en eux.

Avez-vous quelques conseils pour acquérir de la confiance en soi ?
Tout d'abord, il faut arrêter de véhiculer son passé, et faire table rase de ses soucis personnels. La chose la plus importante est d'aller de l'avant, et surtout ne jamais se comparer aux autres, mais faire plutôt un bilan de soi-même. Car vous croirez toujours que les autres vont mieux que vous, mais lorsque vous les interrogerez, vous vous rendrez compte que ce n'est pas du tout le cas. Chose primordiale : celui qui n'a pas confiance en lui a tendance à être toujours négatif. Il est donc impératif de cesser de se complaire dans un défaitisme permanent, et avoir de la volonté pour s'en sortir à tout prix. La confiance en soi, c'est avant tout vouloir réussir, savoir et vouloir changer ses failles et défauts en atouts, ainsi que mettre en exergue ses qualités.

Pourquoi vous avez écrit ce livre ? Qu'est-ce que ça vous a apporté ?
J'ai écrit ce livre car j'ai été coachée pour apprendre à jouer au théâtre, et je me suis aperçue avec mon metteur en scène, Olivier Macé, que j'avais appris énormément de choses relatives à la vie courante. Je me suis donc dit que si ça pouvait me servir autant pour le théâtre, ça servirait aussi dans la vie de tous les jours. En effet, le théâtre vous apprend à rentrer dans la peau d'un personnage et à extérioriser vos émotions, mais aussi à travailler, à bouger, marcher, bref, à se déplacer dans l'espace. Il faut avoir la bonne intention au bon moment. Après, c'est du coup plus facile dans la vie quotidienne de ne pas se laisser dépasser par ses émotions et d'avoir des réactions adéquates aux situations. Ecrire ce livre m'a permis de mettre à plat tout ce que j'ai appris en jouant au théâtre et en étant coachée, et l'écriture a inscrit cet apprentissage dans le temps, et m'a permis de prendre du recul. Ainsi je peux réutiliser mes conseils quand je veux !

Coacher sa vie, en quoi ça consiste ?
Ça consiste à se lever tous les jours en se disant qu'aujourd'hui on va gagner du terrain sur ce qui ne va pas dans notre vie. Il faut absolument venir à bout de ses soucis quotidiens, qui empêchent d'aller de l'avant. On a trop tendance dans ces cas-là à se mettre des tas de barrières et de difficultés qui nous empêchent d'avancer, et qui, en plus, n'ont pas de raison de prendre autant d'ampleur. Mon livre est donc avant tout une leçon d'optimisme.

Vous abordez dans votre livre le langage corporel. Comment notre corps traduit-il notre confiance en soi ?
Il la traduit en imprimant la même intention que ce que l'on vit. Une personne qui n'a pas confiance en elle va avoir les bras croisés devant la poitrine, les pieds tournés vers l'intérieur, le regard fuyant et baissé. Ils porteront des vêtements trop larges et noirs qui ne leur vont pas. Les gens épanouis regardent droit devant eux, ils sont à l'aise dans leurs vêtements comme dans leurs corps. Le style vestimentaire traduit aussi la confiance en soi via le port des couleurs. Oser porter ce qui vous va montre que vous avez confiance en vous. Et je ne parle surtout pas de déguisement, il ne s'agit pas de suivre les diktats de la mode, mais d'être en adéquation avec soi-même.

Vous parlez aussi du trac. Comment vaincre son trac ?
C'est une question de nature. Malheureusement, nous ne partons pas égaux tous au départ sur ce point. Personnellement, j'ai la chance de ne pas être une "traqueuse". Mais la meilleure façon d'avoir moins de trac, c'est d'étudier parfaitement son art. Le trac peut disparaître quand on sait exactement où on va, ce qu'on veut faire, et comment on veut le faire. Cependant, ceci n'empêche pas aussi de prendre vraiment confiance en soi. Car la confiance en soi, c'est également ce que nous renvoyons aux autres. Pour cela, il faut dégager soi-même des ondes postives, car si vous émettez sans cesse des ondes déprimantes ou pessimistes, les autres n'auront probablement pas une image de vous très combattive et gagnante.

Si on manque de confiance en soi, vers qui se tourner ?
Ceci a évolué avec le temps. Au début, les gens se sont tournés vers l'analyse, puis vers la psychothérapie, et enfin vers le "coaching". Personnellement, je ne suis pour aucune chapelle. Je serais plutôt pour allier psychothérapie et conseils empiriques. L'entraînement reste très important. Il faut allier le côté psychologique basique et les exemples dans lesquels on peut trouver la réponse tout de suite. C'est pourquoi la solution du coaching est idéale car elle est pragmatique et immédiate.

Comment bien choisir son coach ?
Pour bien choisir son coach, il faut principalement veiller à ce que ce soit son métier depuis toujours. A partir de là, vous pouvez lui faire confiance à cause de son expérience. Mais vous trouverez des vrais coachs dans les domaines sportif, lyrique, artistique, et vous serez sûre de ne pas vous tromper. Il faut savoir que le "coaching" ne doit pas s'éparpiller dans maints domaines. Je ne pense pas qu'être coaché pour absolument tout soit la solution. Il faut y aller pour une raison précise à un moment précis, et s'en sortir quand ça va mieux.

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