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Entraînez votre coeur ! © Images
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Ah, garder ce cur d'artichaut de notre jeunesse, si prompt à s'émouvoir
Un vu pieu ? Mais non ! Conserver un cur plus jeune que son âge,
c'est possible, au moins physiquement. L'idée, c'est de le chouchouter
au maximum, pour que les années glissent sur lui sans l'atteindre.
» Première chose à faire, surveiller
régulièrement vos artères et les garder dans le meilleur
état possible. Si elles se bouchent partiellement, se rigidifient, votre
cur devra beaucoup plus forcer pour que le sang parvienne jusqu'aux extrémités.
Et au bout d'un moment, il risque de se fatiguer, voire de se mettre en grève.
Pour éviter ça, surveillez régulièrement votre
taux de cholestérol. Vous n'êtes sans doute pas sans ignorer
qu'il est responsable de la formation de ces plaques d'athérome, des plaques
de graisses, qui viennent se coller aux parois des artères et rétrécissent
ainsi le passage du sang.
- Une prise de sang chaque année vous permettra de vérifier
que votre taux de cholestérol est acceptable ou, le cas échéant,
d'entamer un régime ou un traitement.
- Attention, si vous prenez la pilule ou que vous vivez les premières années
de la ménopause, il vous faut vraiment surveiller de près ce taux
de cholestérol. Il est susceptible de varier assez rapidement.
- Si vous vous savez à risque ou que vous voulez, tout simplement, mettre
toutes les chances de votre côté, limitez les apports de graisse
dans votre alimentation.
» Le tabac est aussi mauvais pour le cur
et pour les artères.
- Dès les premières cigarettes, il augmente le rythme cardiaque
de façon notable.
- Il provoque également des spasmes au niveau des muscles des artères
coronaires.
- Il favorise la formation de ces fameuses plaques d'athérome.
- Consommé de façon chronique, il fait grimper la pression artérielle.
Voici donc quatre bonnes raisons d'écraser définitivement la dernière
cigarette dans le cendrier. Motivation supplémentaire : les bénéfices
de l'arrêt du tabac se font sentir dès les premières heures
sur le système cardio-respiratoire.
» Allez-y mollo sur le sel. Consommé
en trop grande quantité pendant trop longtemps, il fait grimper la pression
artérielle, ce qui a pour effet d'endommager le cur et les parois
des artères. L'idéal, c'est de consommer 5 g à 6 g de sel
par jour, ce qui correspond à nos besoins journaliers. L'ennui, c'est que
le sel est partout, notamment dans les plats préparés. Evitez-les
donc autant que possible, de même vous vous efforcerez de ne pas resaler
un plat une fois qu'il est dans votre assiette. Attention aux biscuits apéritifs
et autres cacahuètes et pistaches grillées : ils battent des records
en termes de quantité de sel au centimètre carré.
» Mollo également sur le stress.
Certes, c'est plus facile à dire qu'à faire et le stress ne peut
pas être responsable à lui tout seul d'un infarctus. Mais, associé
à d'autres facteurs de risques, il peut favoriser l'apparition de petits
soucis cardiaques (tachycardie par exemple, lorsque le cur bat trop vite).
Alors, un mot d'ordre : relax
» Une activité sportive régulière,
trois fois par semaine par exemple, contribue à renforcer votre système
cardio-respiratoire. Attention, pas question de vous lancer dans des sprints ou
des matchs de squash échevelés, surtout si vous n'êtes qu'une
sportive du dimanche. Au contraire, choisissez plutôt une activité
"de fond", qui favorisera une mise en route et une accélération
en douceur du cur. Le jogging, la natation sont particulièrement
recommandés. Beaucoup de salles de sport ont aujourd'hui développé
une activité "cardio-training", qui se décline aussi en
piscine. Une bonne façon de développer vos capacités, mais
n'oubliez pas de prendre conseil auprès du responsable de l'activité
avant de vous lancer.
» Et justement, avant de reprendre le sport
ou tout simplement à partir de la cinquantaine, il est bon de passer
un électrocardiogramme (ECG), pour vérifier que tout va bien.
Grâce à douze électrodes placées à des points
stratégiques, le cardiologue vérifie que les impulsions électriques
qui permettent au cur de se contracter se font correctement. Une quantité
de maladies cardiaques, de plus bénignes aux plus graves, peuvent ainsi
être détectées. Parfois, le médecin prescrira également
un ECG d'effort. Le même examen sera réalisé alors que le
patient doit fournir une activité physique (vélo d'appartement bien
souvent) de plus en plus intense. Le médecin vérifiera que votre
rythme cardiaque s'accélère normalement et ne dépasse pas
un certain seuil, fixé en fonction de votre âge.