Seins : surveillez pour mieux dépister

Près de 300 000 personnes vivent aujourd'hui en France avec un cancer du sein. Malgré les récents progrès fulgurants, 10 000 en meurent encore, chaque année. Bien souvent, c'est parce que le diagnostic a été posé trop tard, alors que la tumeur était déjà à un stade avancé.

Pour vous éviter bien des tracas, mieux vaut donc procéder à un dépistage régulier, notamment si vous êtes considérée comme "à risque". Sont considérées comme telles les personnes qui :

- Ont dans leur famille des personnes touchées par le cancer du sein.
- N'ont pas eu d'enfant avant 30 ans.
- Ont eu des règles précoces (avant 12 ans) ou qui ont duré jusque tard (après 55 ans).
- Sont ménopausées.

» Avant tout, il est possible de réduire certains facteurs de risque en adoptant une hygiène de vie plus saine.
- Les recommandations habituelles sont également valables pour lutter contre le cancer du sein : perte des kilos superflus, activité physique régulière, limitation de l'alcool…
- Plusieurs études ont également confirmé que le fait d'allaiter ses enfants pouvait faire chuter les risques de développer un cancer du sein.
- L'éventuel effet néfaste des traitements hormonaux substitutifs prescrits à la ménopause fait débat. Avant de prendre une décision, discutez-en avec votre gynéco.

Outre ces mesures de prévention, la meilleure solution pour éviter de trop graves problèmes est de s'auto-dépister ou de se faire dépister régulièrement.

» Première mesure, pratiquer un auto-examen régulier de vos seins. Et ce dès la trentaine, une fois par trimestre. La méthode est tout simple :
- Devant un miroir, observez la forme et la symétrie de vos seins. Théoriquement, elle ne devrait pas changer d'un examen à l'autre.
- Levez les bras : les seins ne doivent pas être déformés ou irréguliers.
- Le mamelon ne doit pas être rétracté. Si on le pince, aucun liquide ne doit en sortir.
- Allongez-vous. Palpez votre sein droit avec votre main gauche et inversement, en effectuant de petits mouvements circulaires. Si vous découvrez la moindre petite bosse suspecte, consultez votre médecin ou votre gynécologue. Ce n'est probablement pas grave, mais mieux vaut s'en assurer et surveiller l'évolution.

» Passée la quarantaine, il est recommandé de pratiquer des mammographies régulièrement, environ tous les deux ans, plus souvent si vous êtes considérée comme "à risque". Il s'agit en fait d'une simple radiographie des seins, qui permet de voir une éventuelle tumeur dans la partie profonde du sein, non décelable à l'auto-palpation. Cet examen est gratuit pour les femmes à partir de cinquante ans.