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Dossier
Avril 2006

Contraception : vous en parlez

Liée à votre quotidien, la contraception est un sujet qui vous inspire. Vous êtes très nombreuses à nous avoir livré vos commentaires, vos sentiments et vos attentes en matière de contraception.

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Difficile de trouver une méthode qui vous convient
Prix, effets secondaires, mode de vie, sexualité : il n'est pas toujours facile de trouver un contraceptif adapté. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir testé différentes méthodes : "J'ai tout essayé et je ne supporte rien", raconte Lise, 27 ans. Agnès, 28 ans, témoigne de cette difficulté à trouver une contraception convenable : "Je n'ai toujours pas trouvé de moyen de contraception 100 % pratique, ça reste toujours contraignant, et les hormones dégagées ont toujours des effets très importants sur mon humeur".
"Rien ne me satisfait vraiment et j'en ai assez de prendre la pilule. Je ne sais plus vers quoi me tourner, je me sens un peu coincée", ajoute Sylvie. Désabusées, certaines d'entre vous en arrivent même à se demander s'il existe vraiment une contraception idéale, à l'image de Lucy, 31 ans.

Et les hommes dans tout ça ?
Vous êtes unanimes : non, la contraception n'est pas qu'une affaire de femmes ! D'après Caroll, 35 ans, "La contraception ne concerne pas que les femmes, les hommes doivent se sentir responsables également". Mais pour Laurence, 40 ans, il faudrait pour cela que les mentalités évoluent : "La contraception masculine, ce n'est pas gagné. Les hommes sont encore beaucoup trop macho pour prendre en charge la gestion d'une contraception". Pourquoi ne pas dans un premier temps impliquer son partenaire dans la contraception, ainsi que le propose Marie-Laure, 28 ans : "Oui, c'est la femme qui prend la pilule, mais rien n'empêche l'homme de rappeler à la femme que c'est l'heure de la prendre !". C'est déjà un bon début...

Patch, implant : vos impressions
D'après notre enquête, 6 % d'entre vous utilisent les nouvelles méthodes hormonales du type patch et implant. Vous êtes nombreuses à nous avoir fait partager votre expérience de ces contraceptifs, comme Audrey, 27 ans, qui a tenté le patch après sept années de pilule : "Je viens de passer au patch après plusieurs oublis de prise de pilule. L'inconvénient, c'est que le patch n'est pas très esthéthique et surtout, cela démange". Un avis que partage Sylvie, 35 ans : "J'avais toujours peur qu'il se décolle, et au bout d'un moment, il devient visible où qu'il soit posé".
Côté implant, les impressions sont mitigées. Si certaines d'entre vous en sont ravies, d'autres se montrent plus critiques, déception oblige. Ainsi, Mélody, 25 ans et sous implant depuis presque 3 ans, le recommande vivement : "Comme il n'y pas d'oestrogène, il n'y a pas de danger quand on a comme moi du cholestérol et quand on fume. En plus, on ne prend pas de poids. Enfin, il n'y aucun risque d'oubli et le prix est très attractif". En revanche, Aurélie, 28 ans, n'est toujours pas convaincue : "Mes règles étaient très irrégulières, et j'étais épuisée physiquement. Je l'ai finalement retiré au bout d'un an pour revenir à une pilule traditionnelle".

Un réel manque d'informations
Nombre d'entre vous déplorent un important manque d'informations concernant la contraception. Catherine, 39 ans, regrette que les gynécologues eux-mêmes n'informent pas suffisamment leurs patientes sur les nouvelles méthodes existantes. Quant à Cécile, 35 ans, elle s'étonne de "l'utilisation systématique de la pilule sans aucune information sur les autres méthodes". Aurélie, 24 ans et professeur de biologie s'inquiète : "J'ai pu constater les lacunes des élèves sur ce sujet-là. Ils pensent tout savoir mais ont beaucoup d'idées fausses en tête !".
"Il est inadmissible à notre époque que des jeunes femmes soient enceintes et accouchent dans des conditions horribles parce qu'elles ne savent pas à qui s'adresser pour une contraception", s'indigne Marie-Agnès, 40 ans.

Un droit, une liberté
Vous rappelez tout de même l'essentiel, à savoir que le droit à la contraception n'a pas toujours été acquis. Régine, 49 ans, déclare : "Je trouve que la possibilité de choisir d'avoir un enfant ou pas est quelque chose de formidable. Je ne remercierai jamais assez les femmes qui se sont battues pour obtenir ce droit. Ne plus avoir l'angoisse, tous les mois de toute sa vie, d'avoir du retard et de pouvoir vivre sereinement sa sexualité en couple ou non, est une liberté dont les plus jeunes ne connaissent pas la valeur". Emmanuelle, 35 ans, est également reconnaissante : "Je ne sais pas comment faisaient les femmes avant... Cela semble si naturel aujourd'hui qu'on oublie que c'est le fruit d'années de combat féministe". Certes la contraception est aujourd'hui un droit, mais vous soulignez néanmoins un problème, celui de l'accès à la contraception, souvent rendu difficile pour des raisons de prix : "Les préservatifs sont beaucoup trop chers", regrette Morgan, 22 ans. "La contraception devrait être automatique et gratuite", conclut Christiane, 45 ans.

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