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Septembre 2006

En savoir plus : une petite histoire des psychotropes...

Si nous disposons aujourd'hui d'un large panel thérapeutique pour soulager les troubles psychiques, cela n'a pas toujours été le cas. Retour sur les découvertes étonnantes des psychotropes...
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Sommaire

Les neuroleptiques

La découverte des médicaments psychotropes est très récente puisqu'elle date des années 50. Tout commence, en 1952, par une découverte tout à fait par hasard. Un chirurgien, le Dr Henri Laborit, observe que la chlorpromazine, une molécule sensée limitée le choc post-opératoire, a des propriétés relaxantes et plonge ses patients dans un état de bien être. Il a alors l'idée de les proposer en psychiatrie pour calmer les agités qui jusque là n'étaient pas réellement pris en charge. Cette découverte est une étape dans la mesure où les médecins commencent à communiquer avec les patients alors enfermés ou en proie à des méthodes thérapeutique barbares. Quelques années plus tard, la communauté scientifique reconnaissait l'efficacité du Largactil dans le traitement des psychoses. Le premier neuroleptique était né.

Les antidépresseurs

Entre 1957 et 1958, les antidépresseurs sont découverts. Une première famille est introduite après que le psychiatre suisse Roland Kuhn, essaie un analogue du Largactil inefficace pour traiter des délires, à des patients déprimés. Et là, miracle, ça marche ! Le Tofranil devient le premier antidépresseur de la famille des tricycliques.
A la même époque, on remarque qu'un anti-tuberculeux (l'iproniazide) rend les malades euphoriques. Le psychiatre Nathan Kline l'essaie alors sur ses patients déprimés. C'est aussi un succès pour ce premier antidépresseur de la famille des IMAO (inhibiteurs de la Mono Amine Oxydase).

Les anxiolytiques et les hypnotiques

Dans les années 50, la recherche sur les substances sédatives est très active. Après avoir testé plusieurs molécules sans obtenir de résultat, le laboratoire Roche, expérimente la chlordiazépoxide. Commercialisée peu après sous le nom de Librium, elle inaugure la famille des benzodiazépines, c'est à dire des tranquillisants et des somnifères. Suivront peu après le Valium, puis le Lexomil, et des centaines d'autres encore.

Les régulateurs de l'humeur

Le premier régulateur de l'humeur est un ion présent en petite quantité dans l'organisme, le lithium. Un psychiatre australien découvre en 1949 que le solvant de l'acide urique qui contient du lithium, apaise et calme les rats. Il fait la même observation lorsqu'il les donne à des patients agités et dans un état maniaque. Les propriétés du lithium sont démontrées : il prévient les rechutes des dépressions et les phases d'excitation des maladies maniaco-dépressives.

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