DOSSIER
 
Septembre 2006

Anxiolytiques et somnifères

Ils ont un point commun, c'est de soulager l'anxiété et de faciliter la relaxation. Mais il ne faut pas en abuser. Dépendance, baisse de vigilance... quels sont leurs risques ?
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Les anxiolytiques (ou tranquillisants)

Il existe un large panel d'anxiolytiques mais les plus prescrits, surtout sur une longue durée, appartiennent à la famille des benzodiazépines. Celles-ci jouent sur le GABA (Acide gamma amino butyrique) dont le fonctionnement est complexe et indirect. Retenez simplement qu'il diminue l'excitabilité du système nerveux central. A ce titre, les anxiolytiques sont prescrits pour soigner l'anxiété. Il peut s'agir d'une anxiété réactionnelle à un choc émotionnel, d'une anxiété apparue au cours d'une maladie grave, ou d'une anxiété qui perturbe les activités du quotidien. Bref, il existe de nombreuses situations où les propriétés relaxantes des anxiolytiques sont utiles et efficaces.

» Mais les anxiolytiques ont également des propriétés sédatives. On comprend d'ailleurs que les deux soient liés, puisque lorsqu'on se sent calme et détendu, on a tendance à se relâcher physiquement et donc à s'endormir. Le danger c'est d'altérer la vigilance et les réflexes à des moments où il faut au contraire être particulièrement concentré, par exemple au volant ou lorsque l'on manie des machines dangereuses.

» Autres effets indésirables des anxiolytiques, les risques de dépendance physique et de dépendance psychique. Le risque étant de ne pas arriver à arrêter le traitement prescrit, d'augmenter petit à petit les doses, jusqu'à aboutir

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à un comportement d'automédication. Et de la même façon qu'il est si difficile d'arrêter de fumer, il peut arriver qu'une personne n'arrive plus à se passer de ses tranquillisants pour se sentir bien. Comme pour le tabac ou l'alcool, l'arrêt donne même lieu à une période de sevrage pendant laquelle la personne se sent en manque. Pire, les anxiolytiques peuvent être utilisés de façon toxicomaniaque.
Selon une enquête de l'OFDT (Office Français des Drogues et Toxicomanies) de 2000, 6% des hommes et 12% des femmes avaient consommé un anxiolytique ou un hypnotique au cours de la semaine précédant l'enquête. Dans 75% des cas, il avait été prescrit par un médecin. Mais dans 12% des cas, il provenait d'une ancienne ordonnance et se l'était donc prescrit lui même...

Reste que ces effets indésirables ne se produisent qu'en cas de surdosage. La condition c'est donc de respecter les posologies indiquées par le médecin ainsi que la durée du traitement. Celle-ci est limitée à 12 semaines pour que le médecin puisse évaluer réguilèrement l'intérêt du traitement.

 

Les somnifères (ou hypnotiques)

Auparavant on classait les somnifères et les anxiolytiques dans la même catégorie, car leurs molécules étaient les mêmes. Aujourd'hui, les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, n'appartiennent plus à la famille des benzodiazépines. La plupart ont un effet hypnotique de plus courte durée, ce qui évite les somnolences le jour. Cependant, certains somnifères de la famille des benzodiazépines continuent d'être prescrits en raison de leur efficacité contre l'angoisse. Et en cas de consommation massive ou d'association à d'autres drogues comme l'alcool, les risques de dépendance et les effets indésirables sont donc décuplés. C'est la raison pour laquelle, ils sont toujours prescrits de façon discontinue et sur une période courte (4 semaines maximum). Sachez enfin qu'en cas de troubles du sommeil, il existe d'autres solutions pour favoriser l'endormissement. Parlez-en à votre médecin.

 

En savoir plus : Sommeil, petits et grands troubles

 

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