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Psycho
21/03/2005

Sophie : une relation fusionnelle et dramatique

L'année du bac, Sophie rencontre son "idéal masculin". Très vite, ils s'éprennent follement l'un de l'autre. Mais la fusion entre les adolescents est tellement forte qu'elle se transforme en pression...

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"C'était il y a 12 ans, en septembre. Un jeune homme brun aux yeux clairs, très séduisant, passait devant mon lycée tous les matins. L'incarnation de mon idéal masculin… J'ai découvert que nous avions un ami en commun. Un matin de décembre, je suis allée prendre un café un matin tôt, et nous nous sommes par hasard retrouvés à la même table avec notre ami commun.

Je n'osais pas le regarder. J'étais très intimidée, donc très froide. Le lendemain, nous nous sommes à nouveau retrouvés à la même table, l'ambiance s'est détendue, nous avons fait connaissance. Il m'a appelé le 25 décembre au soir pour fixer un rendez-vous le lendemain. Le 26, nous entamions une folle passion. Le 31, nous partions à Dieppe et il me demandait en fiançailles. J'étais folle de lui, j'avais envie en permanence d'être avec lui, dans ses bras, qu'il m'embrasse. C'était l'Amour avec un grand A !

Mon oxygène, c'était lui et seulement lui"

Après quatre mois de week-ends torrides et de balades romantiques, nous avons décidé de nous installer ensemble. En mai nous prenions un appartement. Mes parents étaient contre cette relation, ils trouvaient que ça allait trop vite, que nous n'avions pas grand-chose en commun, et qu'il m'empêchait de respirer… Ils ne comprenaient pas à l'époque que mon oxygène c'était lui et seulement lui.

Depuis que nous habitions ensemble, je partageais avec lui mes week-ends et mes moindres temps libres. C'était pourtant l'année du bac… Et puis notre relation était tellement fusionnelle que la situation a progressivement dégénéré. Le moindre retard était prétexte à dispute, la jalousie était toujours là… Un jour, une querelle banale est devenue violente, nous nous sommes battus. Une descente aux enfers a commencé.

Nous étions toujours passionnément amoureux l'un de l'autre mais nous avions été trop loin, jusqu'au point de non-retour. Nous avons essayé de recoller les morceaux au bout de quelques mois mais il y avait quelque chose de définitivement cassé dans notre osmose. A trop s'aimer on a fini par se détester. Mais vivre sans lui m'était aussi insupportable, j'ai même fait une tentative de suicide.

A ce moment, j'aurais préféré qu'il meure plutôt qu'il n'en épouse une autre"  

Il y a six ans - et pour mois c'est hier - mon beau ténébreux m'a annoncé qu'il se mariait très prochainement. C'était atroce. J'avais jusqu'à ce jour imaginé que l'on finirait forcément par se retrouver... J'aurais à cet instant préféré qu'il meure plutôt de le savoir épouser une autre que moi. Il n'avait pas le droit ! Durant cette soirée, je l'ai senti mal dans sa peau, il me cherchait continuellement des yeux. Il m'a dit que cette situation était de ma faute et que j'aurais dû faire plus d'efforts pour sauver notre couple.

Un mois plus tard, au moment où je n'attendais plus rien de la vie, j'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari. J'ai découvert l'amour raisonnable. Nous avons eu une petite fille en 2001. Pourtant, malgré tout, il ne se passe pas un jour sans que je ne repense à mon ancien amour. Je n'ai jamais connu d'histoire aussi intense et déstabilisante. Je suis intimement convaincue que plus jamais je ne revivrai une telle folie des sentiments. Si je le croisais aujourd'hui mon cœur s'emballerait, je me consumerais, je me mettrais à transpirer abondamment et j'aurai des bourdonnements dans les oreilles… C'est cela aussi, la passion."

L'avis de Michel Reynaud, psychiatre
"L'adolescence est plus que tout autre l'âge propice aux folles passions, mais aussi un âge où l'individu se cherche encore, et donc où les relations ont du mal à durer. L'histoire de Sophie montre bien les ressemblances entre la passion et la drogue : on ne pense qu'à ça, et on en reste dépendant - même mariée à un autre, Sophie repense avec nostalgie à l'intensité des émotions qu'elle a éprouvé. Cela dit, elle ne devrait pas jurer qu'elle ne revivra plus jamais une telle expérience : en matière d'amour, rien n'est sûr."


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