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Psycho
21/03/2005

Petite chimie de la passion

Vous croyez que l'amour fou n'est qu'une question de sentiments ? Détrompez-vous, c'est d'abord un branle-bas de combat de nos hormones. Moins romantique, mais tout aussi passionnant...

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Le coup de foudre : la faute aux phéromones
Vous le trouvez sublimement beau et incroyablement intelligent ? Pourquoi pas, mais il dégage surtout des phéromones, captées par votre organe voméronasal (un petit organe encore mal connu, situé dans le nez) qui arrivent directement au cerveau. De son côté, lui vous trouve extrêmement attirante... car sans le savoir, il réagit à vos pupilles dilatées par le désir.
Si, dans la suite de votre relation, vous faites l'amour, cela contribue encore à renforcer le cocktail chimique. Lulibérine, testostérone, dopamines et endorphines, l'acte sexuel libère tout cela. Résultat : un état de bien-être béat, une anesthésie temporaire de tous les maux psychologiques ou physiques, et... l'envie de recommencer.

Tomber amoureux provoque les mêmes réactions que la cocaïne
Grâce à cette débauche d'hormones, le cerveau ne tarde pas à s'emballer. Des chercheurs anglais ont fait l'expérience de recruter des jeunes gens "follement amoureux" et de leur montrer, au milieu d'autres images banales, une photo de leur bien-aimé(e). Résultat : les aires de la matière grise qui s'excitent à cette vue sont les mêmes que celles qui sont stimulées par la cocaïne et d'autres substances similaires. La dopamine (hormone de la même famille que les amphétamines) fait également des siennes, en nous demandant de rechercher toujours la source du plaisir, c'est-à-dire l'autre. On connaît la suite : coups de fil sans fin, contemplation des photos de vacances, visites surprises...

La passion, drogue dure ?
Attention, danger ! Les personnes fragiles ou qui vivront trop fort la phase précédente risquent de devenir durablement "accro". On sait qu'il existe aux Etats-Unis, parmi les cliniques chargées de soigner toutes sortes de dépendances, des unités spécialisées pour les addicts à l'amour... pour lesquels les experts utilisent les mêmes méthodes de diagnostic et de soins que pour les alcooliques. Comme les drogués, l'amoureux transi dit toujours pouvoir rompre, mais ne s'y résout jamais ; il promet de se maîtriser, mais appelle quand même l'autre vingt fois par jour... De tels comportements demandent un "sevrage" aussi douloureux qu'une désintoxication, plus même parfois, car une relation amoureuse est quand même plus complexe qu'un simple produit...

Les hormones de l'attachement durable
Si l'amour fou des premiers temps ne se transforme pas en passion néfaste, il peut évoluer vers un attachement durable et plus calme. Les hormones qui coulaient jusque-là en abondance diminuent avec le temps, de la même manière qu'une drogue prise régulièrement fait de moins en moins d'effet. Mais, différence notable avec la drogue, l'amour n'est pas néfaste, et on n'éprouve en général pas le besoin de multiplier les doses : deux autres hormones, l'ocytocyne et la sérotonine, vont prendre le relais en douceur. Elles procurent un plaisir plus doux et plus durable, celui d'être ensemble et de construire dans la sécurité. Comment finissent les contes de prince charmant, déjà ? Ah, oui : "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".

En savoir plus
Lire notre interview du professeur Reynaud, auteur de "L'amour est une drogue douce... en général"


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