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De nombreux examens sont pratiqués pour que les médecins s'assurent de la qualité du greffon. © Benoît Rajau pour l'Agence de biomédecine
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"Aujourd'hui, grâce aux progrès de la recherche, il est possible de greffer de la moelle osseuse sur des sujets âgés de plus de 65 ans." |
Quel que soit le don que l'on souhaite effectuer, il ne doit faire courir de risques ni au receveur ni au donneur. Toutes les données concernant la santé du donneur potentiel font l'objet d'un examen détaillé par le médecin responsable afin de diminuer les risques sanitaires, tant pour lui que pour le patient receveur. Voici quelques-unes des contre-indications au don, bien que cela ne doive pas vous empêcher de vous renseigner auprès de l'Agence de biomédecine ou de l'EFS.
Don de sang/plasma/plaquettes
Contre-indications définitives
» La toxicomanie : l'usage de drogues par voie intraveineuse estune contre-indication formelle au don de sang.
» Diabète : ça n'est pas tant en raison d'un risque pour le receveur que pour protéger le donneur d'éventuelles complications, notamment pour les diabètes insulinodépendants.
» VIH ou hépatite B ou C : en raison des risques accrus de transmission, ces maladies sont évidemment un frein au don du sang.
» Séjour prolongé en Angleterre entre 1980 et 1996 : depuis le mois de décembre 2000, un séjour cumulé de plus de 12 mois entre ces périodes est un motif d'exclusion au don. Pourquoi ? Car il a été établi qu'un séjour supérieur à 1 an représente un risque théorique deux fois plus élevé d'avoir été exposé à l'encéphalopathie bovine spongiforme, plus connue en tant que maladie de la vache folle.
Contre-indications provisoires
» Tatouage /piercing : un délai de 4 mois après l'intervention est à respecter en raison des risques de transmission de bactéries ou de virus inhérents à chaque passage de la barrière cutanée par des aiguilles ou des objets tranchants.
C'est le médecin de l'Etablissement français du sang de votre région qui déterminera, grâce aux examens et à l'entretien l'aptitude d'une personne à faire un don.
Parmi les contre-indications provisoires les plus courantes, il y a le fait d'avoir eu des rapports non protégés, d'être malade ou d'avoir subi une intervention chirurgicale.
Don de moelle osseuse
Les contre-indications au don de moelle sont quasiment les mêmes que celles du don de sang à l'exception de 2 :
Les personnes transfusées et les personnes de moins de 45kg peuvent devenir donneurs de moelle osseuse.
Par contre, la surcharge pondérale (évaluée en fonction du rapport poids/taille) peut représenter une contre-indication au don de moelle
Les personnes greffées ne peuvent pas être donneurs.
Si le donneur est malade dans les jours qui précèdent le don de moelle qu'il doit faire, il est alors nécessaire de décaler l'intervention et donc la greffe du patient.
Le Dr Marry ajoute qu' "aujourd'hui, grâce aux progrès de la médecine, il est possible de réaliser des greffes de moelle osseuse à des sujets âgés de 55 à 65 ans, ce qui n'était pas possible il y a encore quelques années."
Don d'organe
En cas de prélèvement sur un sujet en état de mort encéphalique, de nombreux examens biologiques, échographiques, scanno-graphiques sont effectués de même que la recherche d'antécédents médicaux et chirurgicaux, habitudes de vie, en vue d'apprécier au mieux la qualité des organes que l'on envisage de greffer.
"Nous ne grefferons pas le foie d'un alcoolique par exemple, plaisante le Dr Noury ! C'est l'équipe médicale, in fine, en charge du patient qui décide de prendre ou pas le greffon proposé par l'Agence de la biomédecine . En cas de refus, l'équipe médicale est obligée de justifier sa décision."
Le plus important dans le cas d'une greffe à partir d'un donneur vivant, c'est le rapport bénéfice/risque, qui compte autant pour le donneur que pour le receveur.