Les dons

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Don du sang
 
Ce sont environ 450 mL de sang qui sont prélevés lors d'un don.
© Getty Images
 
"Le prélèvement de sang ne dure que 45 minutes environ."

Les doutes et les réticences concernant les dons - de moelle, de sang ou d'organe - sont bien souvent liés au geste : peur de la transfusion, volonté de ne pas être "souillé" après sa mort, etc.
Mieux connaître le don et les conditions dans lesquelles il est réalisé peut aider à dissiper des craintes non justifiées.

» Don de sang
Le don du sang est un geste sûr, sans risque et sans conséquence sur la santé du donneur. Chaque don subit une batterie de tests et d'examens pour s'assurer que le sang ne comporte aucun risque, autant pour le donneur que pour le receveur : détermination du groupe sanguin et du rhésus, recherche d'anticorps irréguliers, dépistage de la syphilis, du VIH, d'hépatites virales B et C entre autres.
Mais concrètement, comment se déroule un don du sang ?
1» La première étape est l'inscription administrative, obligatoire pour constituer le dossier du donneur. Pour la première fois, il faut se munir d'une pièce d'identité.
2» L'entretien médical : cette étape, essentielle pour la sécurité transfusionnelle, se déroule avec le médecin. Ce dernier cherche avant tout à savoir si le donneur peut donner son sang sans risques pour sa santé et pour celle du malade. Il a notamment besoin d'informations sur l'état de santé général du donneur (fièvre, prise de médicaments, etc.) et sur sa vie personnelle (voyages, pratiques sexuelles, usage de drogues, etc.).
3» Le prélèvement : il ne dure que de 45 à 60 minutes au cours desquelles 450 mL de sang sont prélevés, plus quelques tubes échantillons sur lesquels seront réalisés les contrôles et tests.
4» La collation : après l'effort, le réconfort d'une boisson chaude et d'un en-cas avant de quitter le lieu de collecte.
Contrairement à une idée répandue, le don de sang ne provoque pas de réaction particulière chez le donneur, si ce n'est une légère fatigue qui s'estompe assez rapidement. Néanmoins, la prudence impose de ne pas faire d'efforts violent ou de faire de longs trajets en voiture 24 heures après.

D'autre part, les volontaires doivent remplir plusieurs conditions pour pouvoir donner leur sang. Toutes les questions sur les contre-indications au don médical doivent faire l'objet d'un entretien médical et sont étudiées au cas par cas par le médecin de l'Etablissement français du sang qui réalise cet entretien. Le don de sang peut être fait 4 fois par an pour les femmes, 6 fois par an pour les hommes. Il est simplement nécessaire de respecter un délai de 8 semaines entre chaque don de sang total.

» Don de plasma
Les étapes sont similaires à celles du don de sang total. La seule différence est que le sang prélevé dans la veine du donneur est séparé en ses différents constituants par un automate. Seul le plasma du donneur est prélevé, dans une poche contenant 600 mL. Les globules et les plaquettes sont ensuite restitués. Les dons de plasma peuvent être réalisés toutes les 2 semaines.

» Don de plaquettes
Même chose pour le don de plaquettes : le sang prélevé dans la veine est séparé en ses différents constituants par un automate. Seules les plaquettes sanguines sont prélevées, le reste est restitué au donneur. En tout et pour tout, le geste dure environ 2 heures. Seulement, contrairement aux globules rouges et au plasma, les plaquettes ne se conservent pas plus de 5 jours. Pour que les malades puissent avoir accès le plus souvent possible aux plaquettes, il doit y avoir un flux permanent et quotidien de donneurs, ce qui n'est pas toujours le cas. En été par exemple, la pénurie de donneurs peut avoir des conséquences dramatiques pour les malades. Les dons de plaquettes peuvent être réalisés toutes les 4 semaines, 12 fois par an.

Les autres dons

» Don d'organes
"Notre problème majeur, souligne le Dr Noury, ce sont les 30% de personnes qui sont opposées au don. L'un des objectifs prioritaire de l'Agence de biomédecine est de ramener ce taux pour le ramener aux environs de 15% comme c'est le cas en Espagne par exemple. Généralement, les gens se prononcent en faveur du don car c'est un geste à connotation positive. Par contre, face à la mort d'un proche, les perspectives changent et les considérations éthiques et altruistes sont oubliées. C'est une réaction évidemment naturelle, mais qui met en lumière la nécessité de discuter du don d'organe avec ses proches. Si le patient n'a pas communiqué sur le sujet et que la décision in fine leur revient, ces derniers hésitent à prendre une décision qui ne leur appartient pas. C'est le don de soi, c'est une décision personnelle, qui n'appartient qu'à nous même et que nous devons faire connaître.
En plus de cette responsabilité, il y a souvent la peur pour le respect de l'intégrité physique du corps. Là-dessus, il est nécessaire de savoir et de faire savoir que le corps est rendu à la famille en parfait état et que le prélèvement d'organes ne fait par obstacle aux décisions d'inhumation prises par le défunt ou sa famille".


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