Quand certaines femmes perdent quelques gouttes par mois, d'autres subissent de véritables inondations menstruelles. Une injustice criante qui ne doit pas pour autant vous alarmer. Explications.
La difficulté à quantifier
L'abondance du flux menstruel est une notion toute relative où la subjectivité a toute sa place. En effet, la quantité des menstruations est bien difficile à évaluer. On estime qu'au-delà de 80 ml de sang perdu par cycle, on parle de règles abondantes ou ménorragie.
| Changer 7 fois par jour de protection, ça fait beaucoup. Au-delà de 10 serviettes, c'est trop. |
Pour avoir une idée plus précise, un conseil : comptez le nombre de protections périodiques (serviettes ou tampons) que vous utilisez. Changer 7 fois par jour de protection, ça fait beaucoup. Au-delà de 10 serviettes, c'est trop.
Mais là encore, attention. Si votre protection adaptée aux règles abondantes ne dépasse pas le couple d'heures, cela ne doit pas vous alerter outre-mesure. Surtout quand ce phénomène est exceptionnel ou qu'il ne concerne que les premiers jours.
Nos conseils :
Ayez le réflexe de consulter si l'abondance de vos règles :
» a un réel retentissement sur votre vie (activités réduites de peur des fuites, utilisation de protections pour bébé !)
» s'associe à d'autres troubles (vertiges, maux de têtes, fatigue excessive, souffle coupé, etc.) qui peuvent être le signe d'une anémie.
» est apparue brusquement.
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La principale cause de règles abondantes : les fluctuations hormonales. Les adolescentes et les femmes proches de la ménopause sont les premières cibles.
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Les traitements
Les options thérapeutiques dépendent bien évidemment de la cause. La fluctuation hormonale est l'une des causes les plus répandues. Elle concerne principalement les jeunes filles en début de règle et les femmes proche de la ménopause.
Autre possibilité fréquente : la présence d'un fibrome ou d'un polype (le plus souvent bénin) peut expliquer l'excès des pertes.
Quand la cause n'est pas pathologique, il existe aussi des traitements qui diminuent l'hémorragie (AINS, antifibrinolytiques, pilule...). Et, si la perte de sang se double d'une anémie - une complication fréquente - on vous prescrira des cures de fer.
Enfin, si rien n'y fait et que vos règles restent désespérément hémorragiques, l'ultime option : l'hystéroscopie. Cette chirurgie non invasive vise à diminuer l'épaisseur de la muqueuse utérine (endomètre). Moins épaisse, elle saigne moins au moment des règles. Cette solution efficace ne s'adresse qu'aux femmes qui ne désirent plus d'enfants.
