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DOSSIER
 
Juin 2006

Gérer son sommeil au travail

  Sommeil et travail sont liés : moins on dort, plus on a du mal à se concentrer au travail. Mais alors comment font ceux qui travaillent en horaires décalés ou la nuit ? Quelles répercutions en terme de fatigue ?
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Quand les troubles du sommeil interviennent sur le travail...

Il est évident que les personnes qui souffrent de troubles du sommeil et dont les nuits ne sont pas reposantes en subissent les conséquences au quotidien et particulièrement sur leur lieu de travail. Selon une récente enquête de la TNS Sofres pour l'Institut du sommeil et de la vigilance (avril 2006), plus de la moitié des personnes qui souffrent d'un trouble du sommeil se plaignent de leurs répercutions dans le cadre professionnel. Ceci concerne plutôt les moins de 35 ans (69%) et les habitants de villes de plus de 100 000 habitants (69%). Ces répercutions se font principalement sur l'énergie, le dynamisme, la concentration et la capacité à ne pas faire d'erreurs.

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Et quand le travail influence le sommeil !

Certains troubles du sommeil sont directement liés à des conditions de travail particulières. C'est le cas des travailleurs de nuit et des personnes qui sont soumises aux décalages horaires par exemple. A force, ces décalages entraînent une désynchronisation du sommeil, une fatigue extrême, et un risque de dépression.

» Le travail de nuit : il est plus difficile de travailler la nuit que le jour car l'effort d'attention et de concentration à fournir est plus important. Dans certains cas particuliers, cela peut avoir des conséquences graves, par exemple pour les routiers qui roulent la nuit et qui peuvent avoir des chutes de vigilance. Le besoin de sommeil est d'autant plus grand que les personnes qui travaillent la nuit ont un sommeil diurne qui n'est pas aussi reposant qu'un sommeil nocturne habituel. Par exemple, ils peuvent être réveillés par les bruits de la rue, par la lumière du jour, par le téléphone et toutes autres habitudes sociales. En effet le système veille-sommeil de l'homme est conçu pour préparer l'organisme à dormir la nuit et à être éveillé le jour. Résultat, dormir le jour ne permet pas de récupérer aussi bien la fatigue de la nuit.

Entre les escales courtes et le décalage horaire, les personnels des compagnies aériennes ont du mal à trouver le sommeil. Photo ©  Images

» Les décalages horaires : les personnels des compagnies aériennes sont également concernés. A la fois le personnel au sol qui travaille en 3/8 (une semaine le matin, une semaine la journée, et une semaine la nuit). Et à la fois le personnel navigant (hôtesses, stewards, pilotes) qui travaillent en horaires décalés. Le problème c'est qu'ils ne connaissent pas toujours leur planning à l'avance, qu'ils ont un rythme de travail soutenu entre les escales courtes, et qu'ils subissent le décalage horaire. Celui-ci étant quand même mieux vécu pour les voyages vers l'ouest puisque la journée se rallonge, que dans l'autre sens. Pour diminuer ces contraintes, Air France a notamment mis en place des couchettes pour que le personnel se repose pendant les vols de 10 à 15 heures. De plus en cas de retard de l'avion de plus de cinq heures, l'équipe qui devait embarquer est remplacée par une autre équipe. Enfin un repos de six jours consécutifs est garanti chaque mois.

Quelle que soit la profession, en cas d'horaires décalés, il est important d'avoir une bonne hygiène de vie (alimentation, relaxation, exercice physique…), de faire des siestes régulièrement et de bien surveiller son sommeil. En cas de troubles importants, il ne faut pas hésiter à demander conseil à un spécialiste du sommeil.
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