Directement né de la réforme de 2004, ce parcours de soins fait
parfois figure de labyrinthe. Certes, on a bien compris qu'il fallait se choisir
un médecin traitant et qu'on n'avait plus le droit de sauter ce maillon
de la chaîne pour consulter directement un spécialiste. Mais qu'est-ce
qu'on risque si on n'a pas de médecin traitant ? Et si on ne passe pas
toujours pas lui ? Et comment on fait pour aller chez le dentiste ? Voici quelques
éclairages.
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Le médecin traitant devient le référent
en matière de santé.
© Images
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» Le médecin traitant est un peu
votre ancien médecin de famille, celui que vous consultez régulièrement,
pour les visites de routine, les petits maux de l'hiver, etc. C'est lui qui vous
connaît le mieux et chez qui se trouve votre dossier. Il met effectivement
à jour votre dossier médical personnel informatisé. Sauf
que cette fois, cela devient officiel : au moment du choix, vous lui demandez
de remplir un papier qui crée un lien officiel entre vous. Désormais,
il est votre référent en matière de santé. Si vous
êtes malade, vous devez d'abord le consulter et c'est lui qui, s'il le juge
nécessaire, vous dirigera vers un spécialiste. Le but est d'ainsi
faire des économies de temps et d'argent : les spécialistes ne sont
plus consultés pour rien et les patients sont directement orientés
vers la bonne spécialité.
Bien sûr, il existe des exceptions :
» Si votre médecin traitant est en
vacances, vous pouvez consulter son remplaçant. Même chose
si c'est vous qui êtes en vacances dans un lieu éloigné de
votre domicile : vous pouvez évidemment consulter un médecin local
et vous serez remboursé normalement de votre consultation.
"Dentistes et orthodontistes ne sont pas dans
le parcours de soins" |
» Vous pouvez consulter un gynécologue
ou un ophtalmologue sans passer par votre médecin traitant. Attention,
ceci ne concerne toutefois que les visites de routine : examen clinique périodique
pour les femmes chez le gynéco, renouvellement de lunettes, dépistage
de glaucome pour l'ophtalmo. On parle d'"accès direct spécifique".
» Les psychiatres peuvent également
être consultés directement si vous avez entre 16 et 25 ans.
» Des cas particuliers s'appliquent aussi si
vous souffrez par exemple d'une affection de longue durée (ALD)
ou d'une maladie chronique. Vous pouvez alors directement consulter le médecin
spécialiste qui vous suit pour cette pathologie. Même chose lorsqu'il
s'agit de consultations de contrôle.
» A noter que les dentistes et les orthodontistes
ne sont pas inclus dans ce parcours de soins coordonnés. Ils peuvent
donc être consultés en tout temps, sans passer par le médecin
traitant.
Qu'est-ce qu'on risque ?
Non, vous ne serez pas refoulé à l'entrée si vous allez
voir un autre médecin généraliste que le votre ou un spécialiste
en direct. En revanche, vous serez moins bien remboursé. La part du
remboursement sera diminuée de 20%, le reste étant à
votre charge, dans la limite de 5 € pour les consultations supérieures
à 25 €. Même chose si vous avez omis de déclarer un médecin
traitant. Attention, si vous souscrivez à une mutuelle, il n'est pas du
tout certain qu'elle rembourse ces surcoûts. Renseignez-vous auprès
d'elle.
Certains soins font toutefois exception à cette règle tels
que les soins d'urgence, les soins palliatifs ou encore les interruptions volontaires
de grossesse médicamenteuses et les dépistages organisés
de certaines maladies.