La Sécurité sociale

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Ah, ce fameux trou de la sécu ! Il est presque aussi célèbre que l'Assurance maladie elle-même... Il faut dire qu'il est de taille à se faire repérer : 11,6 milliards d'euros en 2004, rien que pour la branche maladie, un record. Comment se fait-ce ? Trop de dépenses incompressibles, pas assez de recettes, comme dans la plupart des budgets déficitaires.

le trou de la sécu
 
Cette année, le déficit de la Sécurité sociale pourrait atteindre près de 12 milliards d'euros, dont près de 8 milliards pour la branche maladie.
 
"Les recettes reposent essentiellement sur les cotisations sociales"

Les dépenses, ce sont les remboursements de consultations, de soins, de médicaments mais aussi d'hospitalisation dispensés par la branche maladie du régime général. En 2005, elles avoisinaient les 140 milliards d'euros par an. Des projections prévoient qu'en 2015 ces mêmes dépenses devraient atteindre 210 milliards d'euros, la faute au vieillissement de la population, aux outils de plus en plus perfectionnés qui coûtent cher à entretenir et à utiliser, au dépistage de nombreuses maladies qu'il faut traiter…

Quant aux recettes, elles reposent essentiellement sur les cotisations sociales et sont donc délicates à augmenter. Le gouvernement pourrait toutefois mettre en place un système de franchise médicale, pour financer, entre autres, le Plan national Alzheimer.

Redresser la barre

Pourtant, les spécialistes s'accordent à dire qu'il faut absolument redresser la barre rapidement sous peine d'implosion d'un système qui fait pourtant l'admiration de tous. Au début des années 2000, le fameux trou s'est creusé à une vitesse record puisqu'il est passé de 700 millions d'euros en 1999 et à 11,6 milliards d'euros (branche maladie uniquement) cinq ans plus tard.
C'est dans ce contexte qu'a été décidée la réforme de 2004. Elle se base sur trois axes, qui visent chacun à réduire les dépenses de santé des Français.

» Prévenir l'aggravation des pathologies chroniques. "Mieux vaut prévenir que guérir" : c'est sur ce vieil adage que semblent s'être basés les décideurs de la réforme. L'Assurance maladie souligne toute l'importance du médecin traitant dans ce contexte, qui joue donc un rôle de prévention. De même, des dépistages systématiques de certains cancers peuvent permettre de détecter à temps des maladies qui, prises trop tard, se soignent beaucoup moins bien et engendrent donc souffrances et dépenses beaucoup plus importantes.

» Adapter le recours aux soins aux besoins des patients. C'est dans ce cadre qu'a été créé le parcours de soins coordonnés, avec l'obligation, pour se faire rembourser, de passer par son médecin traitant. Cette réforme vise à "optimiser les conditions de recours aux soins", indique l'Assurance maladie. Le rôle des infirmiers dans le système de soins se trouve également renforcé, ils obtiennent plus de responsabilités en matière de suivi des patients.

» Accroître l'efficience du système de soins. Le but est de s'assurer que les coûts de production sont optimisés. Cela passe par exemple par la chirurgie ambulatoire (sans séjour à l'hôpital), qui coûte moins cher et qui ravit souvent le patient.


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