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Dossier
01/06/2007
Brigitte : "Au golf, il faut rester concentrée, gérer la fatigue et préserver ses forces"
"J'ai commencé le golf par hasard avec une initiation offerte lors d'une formation en entreprise il y a à peine deux ans. Je n'avais jamais joué auparavant, et ne m'étais même pas posé la question de m'y mettre. Tout de suite, j'ai été emballée. Aucune de mes balles ne décollait mais je trouvais le principe génial. La révélation fut au putting car la concentration focalisée sur la balle pour la rentrer dans le trou me procurait une quiétude et un effet zen incomparables. A peine 3 mois plus tard, j'avais déjà suivi un stage d'une semaine pour débutant et acquis ma série. Depuis, le golf rythme ma vie. J'essaie idéalement de m'entraîner ou de jouer trois fois par semaine, mais ce n'est pas évident lorsqu'on a un agenda chargé. L'entraînement va des simples seaux au practice, me prenant vingt minutes à une après-midi où j'alterne practice, putting, petit jeu (approches) et quelquefois neuf trous. Je prends parfois des cours et j'ai déjà participé à plusieurs stages de trois jours à une semaine. J'essaie de faire des exercices au quotidien pour rester souple et renforcer certains muscles. J'adopte également une alimentation appropriée, comme des sucres lents lorsque l'effort est sur plusieurs heures."
"Le golf demande une concentration et nécessite de faire un vide complet dans la tête. Exit les soucis, le stress du boulot, de la famille ou du quotidien. C'est un des moments privilégiés où je peux me retrouver seule avec moi-même. Je pense qu'au début, le golf m'a permis d'éviter un craquage ou un burn-out car je travaillais dans un grand groupe de conseil où la semaine frôle plus les 70 que les 35 heures. Dès que je pouvais, je n'hésitais pas à aller taper un seau entre 12h et 14h. Le golf m'a permis de me maîtriser, de contrôler les bons comme les mauvais coups et de reconnaître l'échec. Etant un peu perfectionniste, je m'investis beaucoup dans ce que je fais et de jouer au grand air m'a permis de prendre du recul sur moi et sur la vie. En clair, il apprend à relativiser. Un parcours dure en moyenne quatre heures et c'est autant physique que moral. Il faut rester concentrée, gérer la fatigue et préserver ses forces. Même avec un score pas terrible, on apprend très vite à oublier les mauvais coups, on en rit et on pense au prochain. Il faut regarder devant soit, s'investir sur le prochain trou. Il y a de fabuleux parcours en France, dans des régions un peu oubliées. Que ce soit le matin dans la brume ou sous une après-midi ensoleillée, la balade avec la petite balle offre des paysages magnifiques avec la faune et la flore locales. On est souvent loin de la civilisation et pas un portable ne sonne, le bonheur absolu ! Les joueurs se retrouvent ensuite dans une humeur bon enfant au club-house. Les conversations et rires commencés sur le parcours vont bon train. La fatigue est là mais c'est une bonne fatigue. J'ai surtout souvenir d'un parcours fait un samedi avec des amis alors que j'étais dans une période de conflit au niveau professionnel. J'avais difficilement la tête à jouer, mais la rupture totale avec le stress, le simple fait de jouer, d'entendre un concert de crapauds et de contempler des couvées de canard, m'ont rechargé les batteries et redonné confiance en moi. Lundi matin, je réglais le conflit. On y rencontre des gens formidables, souvent très simples mais des trésors de gentillesse et de fair-play. Le golf est une leçon de la vie. Le golfeur s'améliore chaque jour. Je suis en paix avec moi-même et le sport m'a même permis de rencontrer l'homme de ma vie." » Lire aussi : Les témoignages de Céline et de Valérie.
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