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Dossier
15/01/2007

Les méthodes de comblement, pour repulper le visage

Le Botox n'est pas le seul argument injectable pour chasser les rides. D'autres techniques dites de "comblement" se chargent elles aussi de repulper le visage et gommer les ridules.
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Longtemps, chirurgiens esthétiques et dermatologues ont pensé que le lifting était la seule méthode pour rajeunir un visage. Le fait de retendre la peau permet en effet de gommer les rides, mais aujourd'hui des moyens moins radicaux et définitifs ont fait leur apparition. Les signes de vieillesse ne se limitent pas à l'affaissement du visage, là où le lifting est préconisé. Les creux et les zones d'ombres vieillissent un visage et apparaissent plus tôt. Dans ces cas-là, on se tournera plus facilement vers des stratégies qui vont combler la ride et dont les effets ne sont pas définitifs.

 

L'acide hyaluronique, le plus populaire

C'est un actif déjà présent dans l'organisme. L'acide hyaluronique attire l'eau, c'est un élément fondamental qui contribue à l'hydratation de la peau. Il améliore l'aspect du visage en retenant jusqu'à mille fois son poids en eau et contribue à l'élasticité de l'épiderme. Malheureusement, sa production a tendance à diminuer avec le temps. Commercialisé depuis 1996, il est utilisé par de nombreux praticiens français. L'acide hyaluronique est efficace dans le traitement des rides de part et d'autres du nez et autour de la bouche.

L'acide hyaluronique est pratiquement sans risque et les médecins mettent en avant son origine "naturelle" puisqu'il est déjà présent dans la peau. Le tests ne sont pas obligatoires, mais il vaut mieux en faire un une semaine avant : on dépose du produit sur l'avant-bras et on observe pour voir s'il y a une réaction. Les contre-indications sont nombreuses : pas de grossesse ni d'allaitement, pas de maladie ou de traitements immunosuppresseurs, ni d'allergie grave. Le risque d'infection n'est pas non plus à exclure, avec l'apparition de kystes, éruption ou encore d'herpès. Ne pas oublier non plus qu'un produit mal injecté peut avoir des conséquences graves : au moindre problème contactez votre praticien.

Une injection d'acide hyaluronique coûte environ 250 à 300 euros et peut-être accompagnée d'une anesthésie locale. La séance n'est pas longue, une trentaine de minutes, et son action dure 6 à 8 mois, avant d'être éliminée par l'organisme de façon naturelle. De plus, la séance est rapide sans trace évidente. Pour compléter son action, on peut aussi se faire un mésolift. Il s'agit de l'injection d'un cocktail de vitamines et de minéraux. Ce n'est pas vraiment d'un produit de comblement, mais plutôt d'un revitalisant qui marche bien sur les peaux abîmées par le soleil ou légèrement craquelées.

 

Le collagène, pas uniquement sur la bouche

Longtemps on a pensé que le collagène était réservé à la bouche. Il est vrai qu'avec l'âge, les lèvres s'affinent et peuvent ainsi être repulpées. Comme pour l'acide hyaluronique, le collagène est présent dans la peau. A l'état naturel, elle contient des fibres de collagène et ce sont elles qui lui assurent sa solidité et son élasticité. Mais sa production aussi diminue avec l'âge.

D'origine bovine, le collagène est utilisé en esthétique depuis les années 70. Mais l'arrivée de la vache folle a entraîné une mise à l'écart du produit, même si les conditions de production sont rigoureusement contrôlées. Un nouveau produit d'origine humaine, sans risque d'allergie ou autre, pourrait venir le supplanter dans quelques années.

Le collagène est un produit délicat et deux tests anti-allergiques sont effectués avant l'intervention pour éviter tout risque. Le premier est fait sur le bras et on vérifie trois jours après qu'il n'y a pas de réaction cutanée. Le second est fait sur l'autre bras avec la même vérification deux semaines plus tard.

Une séance d'injections de collagène coûte environ 320 euros et dure vingt à trente minutes. Cette méthode est déconseillée en période de grossesse et d'allaitement. Les antécédents médicaux du patient sont très importants, comme pour l'acide hyaluronique, mais avec en plus une mise en garde contre les allergies à la lidocaine. Là aussi, les risques d'infections ou de réactions liées aux injections ne sont pas a écarter.

 

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Le lipofilling, quand la graisse du patient est mise à contribution

C'est une méthode qui devrait en faire sourire plus d'une ! On prélève de la graisse là où elle est en surplus comme par exemple sur le ventre ou les cuisses, et elle est réinjectée pour redonner au visage un aspect bombé. L'idéal pour défroisser et défatiguer entièrement une femme.

Une fois prélevée, la graisse est passée à la centrifugeuse pour être "nettoyée" avant d'être réinjectée dans le visage en petite quantité et à différentes profondeurs, pour que la greffe prenne bien tout autour des muscles. L'inconvénient est que le visage est gonflé et tuméfié pendant plusieurs jours. Avec cette intervention, les risques d'allergies sont minimes, puisqu'il s'agit de la propre graisse de la patiente. La procédure dure environ une heure, mais est particulièrement onéreuse : 1 000 à 5 000 euros pour un résultat qui n'apparaîtra que trois mois plus tard et qui va durer environ six mois.

Cette méthode risque de disparaître avec le temps et les nouvelles habitudes. L'acte qui consiste à aspirer la graisse de la patiente n'est pas du ressort d'un simple médecin ou d'un dermatologue, mais d'un véritable chirurgien esthétique.

 

 

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Sylvie Vaz, Journal des Femmes

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