Médecine chinoise

En savoir plus

 
L'idéal ? Allier les deux médecines dans l'intérêt du patient. ©  Images
 

Difficile, en France, de trouver des détracteurs de la médecine chinoise parmi les médecins "classiques". Est-ce vraiment parce qu'elle fait l'unanimité ? "Disons plutôt que nous sommes trop peu nombreux pour faire concurrence à la médecine occidentale, souligne avec réalisme Philippe Sionneau. Ce n'est pas comme l'homéopathie, qui est très répandue en France. Les médecins chinois sont tout au plus quelques centaines. Même si nous étions reconnus, ce n'est pas ce qui ferait se désemplir les cabinets des médecins généralistes !"

D'ailleurs, pour Michel Deydier-Bastide, il n'y a aucune raison d'opposer ces deux médecines, bien au contraire. "Les principes sont totalement compatibles. Je dirais même que médecine traditionnelle chinoise et médecine moderne se complètent très bien l'une l'autre. L'idéal, ce serait de pouvoir utiliser les deux." C'est chose faite depuis déjà une cinquantaine d'années en Chine, où les deux médecines cohabitent, apparemment pour le meilleur. "Il y a trois systèmes, précise Philippe Sionneau. La médecine occidentale est très développée, la médecine chinoise garde une bonne place et, bien souvent, les deux systèmes se combinent. Les patients reçoivent un double traitement, pour obtenir de meilleurs résultats. A mon avis, c'est ce que nous devrions faire dans le futur : tenir compte des différents points de vue de la médecine, dans l'intérêt du patient." Attention tout de même : cela doit se faire en parfaite concertation. En effet, certains médicaments ne doivent pas être prescrits en même temps, sous peine d'effets secondaires potentiellement dangereux. Ce n'est d'ailleurs pas propre à la combinaison médecine chinoise-médecine allopathique, c'est vrai pour tous les traitements.

Pas le même terrain d'action

En France, on en est encore bien loin, "et pourtant, nous aurions tout à y gagner, insiste Michel Deydier-Bastide. Il n'y a pas d'animosité, mais les praticiens sont souvent mal informés et, par conséquent, ne pensent pas à avoir recours à la médecine chinoise."

"Nous n'avons pas le même terrain d'action, poursuit Philippe Sionneau. Soyons clairs : la médecine chinoise ne soigne pas le cancer et n'a pas de solutions ultimes pour bon nombres de maladies incurables. La médecine occidentale est hyper efficace quand il s'agit de pathologies concrètes, tangibles ou de situations d'urgence. Aucun doute : dans ces cas-là, c'est à elle qu'il faut recourir. Mais pour les maladies fonctionnelles, très fréquentes dans un cabinet médical, la médecine chinoise est souvent plus indiquée. J'insiste également sur le fait qu'elle est particulièrement indiquée dans la prévention."


Magazine SantéEnvoyerImprimerHaut de page

A VOIR EGALEMENT
Votre avis sur cette publicité