La pharmacologie à disposition des médecins traditionnels
chinois est impressionnante. "C'est selon moi l'élément
le plus puissant de la médecine chinoise, comment Philippe Sionneau.
Des centaines de substances médicinales sont à notre disposition.
Il y a les plantes, bien sûr, mais aussi les substances animales et
minérales. C'est pourquoi je préfère parler de pharmacologie
plutôt que de phytothérapie. Auparavant, les médecins
utilisaient même des substances humaines telles que le placenta ou
des cheveux carbonisés, mais cela n'a plus vraiment cours. Surtout,
il faut souligner que la médecine chinoise n'a absolument rien de
la sorcellerie ou des recettes de grand-mère. Nous n'utilisons pas
de bave de crapaud et autres composants magiques ! C'est un outil thérapeutique
fantastique, reconnu, qui aide et soigne des patients à travers le monde
entier."
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La pharmacopée chinoise se compose d'environ 15 000 plantes.
© Images
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En Chine, l'usage des plantes dans la médecine ne s'est jamais arrêté
avec l'apparition des médicaments des laboratoires pharmaceutiques,
ce qui explique qu'une grande expertise se soit développée
au fil des siècles.
Le plus difficile consiste à faire le choix des plantes qui serviront
à composer le médicament prescrit par un spécialiste.
"Généralement, il y a association de plusieurs plantes,
souvent 4 ou 5, mais cela peut aller jusqu'à une douzaine voire plus
dans certains cas, précise Philippe Sionneau. Le ginseng est le plus
connu chez nous, mais ce n'est pas le plus utilisé ni le plus utile."
Une fois la composition déterminée, reste à choisir
la forme que doit prendre le médicament : décoction, onguent,
pilules, liquide médicamenteux... Il n'y a que l'embarras du choix.