Examens cancer sein

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Le médecin est en contact permanent avec le patient depuis sa cabine. Photo ©
 

Plusieurs revues vantent les mérites de l'Imagerie par résonance magnétique (IRM) pour le dépistage du cancer du sein : sensibilité, précision, rapport bénéfice/risque…
Qu'en est-il au juste et est-il exact que l'IRM présente une valeur ajoutée dans le dépistage par rapport à la mammographie ?
"C'est un examen non irradiant et très sensible, mais peut-être trop sensible d'ailleurs. Cela rend l'analyse de l'image plus complexe parce qu'on y voit beaucoup de choses pouvant ressembler de près ou de loin à des microcalcifications."(1)

Préconisé dans certains cas bien particuliers

Généralement, cet examen est plus particulièrement indiqué pour les femmes à très haut risque, c'est-à-dire celles qui ont une prédisposition génétique. Elles sont généralement plus jeunes que celles chez qui se développe un cancer du sein (à partir de 50 ans). On parle de prédisposition génétique lorsqu'il existe au moins 3 cas dans la famille.
» A partir de 30 ans, l'IRM permet de détecter 70% des cancers, dont 50% ne le seraient pas avec un autre examen. Ainsi, l'IRM, utilisée en complément de la mammographie, permet d'augmenter les chances de survie de 95% des femmes chez qui un cancer du sein a été détecté.
D'autres situations, hormis la prédisposition génétique, justifient une IRM pour le dépistage :
» Pour le suivi d'un cancer du sein détecté, cet examen est efficace pour le suivi du traitement par chimiothérapie.
» L'IRM, avec l'échographie, est particulièrement préconisée pour l'observation des seins denses.

Comment ça marche ?
L'IRM utilise un champ magnétique très puissant pour former des images en 2D ou en 3D permettant une observation fine des tissus mous comme le sein ou encore le cerveau.
La machine, semblable à un énorme tube, est impressionnante, et l'examen peut être particulièrement déstabilisant pour certains patients. En effet, allongée sur une espèce de brancard qui s'enfonce doucement dans le cœur de la machine, le patient se retrouve dans un espace assez réduit dans lequel il ne peut pas bouger. Mais il n'est pas laissé à l'abandon puisque l'équipe médicale peut communiquer avec lui par micro et que grâce à une caméra, ils gardent un œil sur lui.
Une fois dans la machine, un produit lui est injecté via une sonde qui lui a été préalablement posée par le personnel médical. L'examen dure environ 1 heure et est totalement indolore. L'image est reconstituée par l'ordinateur, lue par le médecin et peut être en trois dimensions.

Fonctionnant sur la base des champs électromagnétiques, l'IRM ne doit pas se pratiquer dans certains cas. Ainsi, il est essentiel de signaler au personnel la présence éventuelle d'une prothèse ou d'un objet métallique dans le corps. A noter que les personnes qui portent un simulateur cardiaque ne peuvent pas effectuer cet examen.

(1) Source : Dr Jean-Yves Seror, radiologue à Paris. Propos recueillis lors de la conférence de presse sur les techniques d'imagerie médicale pour le dépistage du cancer du sein lors du salon Direction santé au Féminin, à Paris, 11 avril 2008.


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