Conseil
21/09/2007
Manger vite et équilibré
En quoi consiste un repas équilibré ? L'équilibre alimentaire prend en compte plusieurs critères. Un repas équilibré est d'abord celui qui rassasie, qui retarde la sensation de faim. Il apporte suffisamment de calories, mais surtout présente une bonne densité calorique, c'est-à-dire un rapport acceptable entre le poids de l'aliment et le nombre de calories qu'il renferme. Un repas équilibré contient aussi des fibres. On en trouve dans les produits complets comme le pain ou les céréales complètes (riz ou pâtes), les crudités et les fruits. Enfin, il apporte suffisamment de protéines : 40 g par repas pour un homme (200 g de viande ou 150 g et 50 g de fromage, ou 250 g de poisson), 30 à 35 g pour une femme, dont 20 au petit déjeuner. Une fois que ces conditions sont réunies, on combine les aliments comme on le souhaite. Les sandwichs et autres fast food sont-ils compatibles avec une alimentation équilibrée ? Bien sûr. On peut tout à fait manger un sandwich au pain complet pour l'apport en fibres, accompagné d'un yaourt et d'une pomme. Si l'on prend des pâtes, on les agrémente d'une salade. On peut tout à fait manger équilibré, quelle que soit la situation. Tout dépend de la combinaison d'aliments que l'on choisit. Par exemple, l'autre jour à la Brioche Dorée, j'ai commandé un sandwich tomates-mozzarella et un fruit. La dame à mes côtés a quant à elle mangé un sandwich poulet-crudités-mayonnaise et un brownie. L'un est tout à fait équilibré, l'autre non. Nous avons une croisade à mener contre les brownies et autres fondants. Ils ont l'air de produits secs, mais leur densité calorique est monstrueuse. Ils ne sont faits que de graisse. Comment concilier vie professionnelle accaparante et équilibre alimentaire ? Contrairement à ce que pensent les gens, il est mauvais de manger par stimulation. La stimulation, ou externalisme, est l'action de manger à la vision de la nourriture. On mange alors plus, c'est un mécanisme psychologique. Il faut réfléchir en amont à ce que l'on va manger. Avant nous n'avions pas l'abondance que l'on a aujourd'hui. Nous sommes passés d'une alimentation spontanée à une alimentation raisonnée. Nous choisissons en fonction de l'appétance, de la stimulation sensorielle, et sommes soumis à trois influences : l'influence du plaisir, l'influence purement biologique, et l'influence sociétale. Quand il y a un déséquilibre entre les trois, une hypertrophie de l'influence du plaisir par exemple, on mange forcément des produits plus gras et plus sucrés. C'est tout à fait faisable, surtout aujourd'hui, de concilier vie professionnelle débordante et équilibre alimentaire. On peut se faire livrer au bureau toute sorte de nourriture : chinoise, japonaise, etc. Mais quel que soit le mode alimentaire que vous choisissez, il est recommandé, d'un point de vue biologique, d'y consacrer au moins 20 minutes. Si l'environnement joue aussi dans le phénomène digestif, évitez de faire mille choses pendant que vous mangez. Faites une pause, pensez à votre repas et profitez de ce moment. La chaîne digestive est très complexe, elle commence par la vue, l'odorat, l'ouïe, puis le goût. Elle met en jeu tout un système sensoriel qui, si le temps que l'on s'accorde est suffisamment long, peut provoquer la sensation de rassasiement.
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