Alimentation et cancer

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Cancer : le dossier

Manger moins de viande rouge, plus de fruits et légumes et boire moins de sodas sucrés aide à tenir le cancer à distance. Telles sont les conclusions du très sérieux rapport du Fonds mondial de recherche contre le cancer. Pendant des mois, 21 scientifiques de haut vol ont analysé pas moins de 7 000 études de par le monde, portant sur les relations entre alimentation et cancer. Ces spécialistes de haut vol en ont ainsi déduit des preuves convaincantes, à charge ou à décharge, de l'influence de certains aliments sur la santé. Du décorticage de ces milliers d'études, les scientifiques ont élaboré huit recommandations à l'égard de la population générale et deux recommandations pour des populations spécifiques.

Faire du sport pour rester mince
 
Le sport, c'est bon pour la santé. Même le Fonds mondial de recherche contre le cancer le dit alors... A vos maillots de bain !
 

Demeurer aussi mince que possible, dans la limite de la fourchette de poids normale. L'Indice de masse corporelle (rapport entre le poids et la taille au carré) de l'adulte doit être compris entre 18,5 et 24,9. Le surpoids et l'obésité augmentent le risque de développer certains cancers, notamment lorsqu'il s'agit de graisse abdominale. Il augmente la probabilité d'être atteint de cancer colorectal mais aussi de cancer de l'œsophage, du pancréas, du rein et même du sein après la ménopause. En outre, il favorise l'apparition de certaines pathologies telles que le diabète de type 2 ou l'hypertension.

Avoir une activité physique régulière. Les fameuses 30 minutes quotidiennes de marche rapide sont plus que jamais d'actualité. Faire du sport régulièrement aurait un effet protecteur contre certains cancers (poumon, pancréas…). En outre, cela permet de diminuer les risques de surpoids et d'obésité, néfastes pour la santé. CQFD.

Limiter autant que possible les aliments très caloriques et les sodas sucrés. Pour les mêmes raisons que précédemment : ces aliments favorisent le surpoids, lui-même facteur de risque de cancers. Les scientifiques recommandent notamment d'éviter les plats préparés et les fast-foods.

Consommer principalement des aliments d'origine végétale. Hé oui, même à l'échelon international, on retrouve ces célèbres cinq fruits et légumes recommandés par le Plan national nutrition et santé. En fait, il s'agit de cinq portions, c'est-à-dire au total 400 g. Céréales ou légumes secs peu transformés doivent également être consommés à chaque repas tandis que les féculents devront être limités. Légumes et céréales constituent notamment de bonnes armes contre le cancer colorectal et le surpoids.

Limiter la consommation de viande rouge à 500 g par semaine grand maximum. Avec la charcuterie, elle aurait notamment un rôle néfaste dans le cancer colorectal. Le panel souligne tout de même que la viande rouge apporte certains nutriments et minéraux importants tels que des protéines, du zinc, du fer… Il ne recommande donc absolument pas de la supprimer de l'alimentation.

Alcool : un verre par jour maximum pour les femmes, deux pour les hommes. Et zéro pour les femmes enceintes. D'un certain côté, l'alcool aurait des effets positifs pour lutter contre certaines maladies, notamment cardio-vasculaires. Mais il peut également favoriser l'apparition un cancer dans certaines parties du corps : œsophage, côlon, rectum et même sein.

Manger moins salé
 
Consommé en trop grande quantité, le sel peut favoriser certains cancers.
 

Halte au sel ! Et attention aux légumes secs et céréales un peu moisis. Il semblerait que le sel soit une des causes du cancer du l'estomac. Le panel recommande donc de se limiter à 5 g de sel par jour. Quant aux céréales et légumes secs moisis, ils peuvent contenir des aflatoxines, considérées comme une cause convaincante de cancer du foie.

Les compléments alimentaires ne sont pas recommandés dans la prévention du cancer. On ne dispose pas d'assez de recul pour dire si ces compléments alimentaires auront davantage d'effets bénéfiques ou négatifs. Les scientifiques du Fonds mondial préfèrent donc insister sur la nécessité d'avoir une alimentation équilibrée, évitant ainsi la prise de tout complément.

Deux recommandations sont destinées à des populations ciblées.

Les mères devraient allaiter leurs bébés. Idéalement, le nourrisson devrait se nourrir uniquement du lait de la mère jusqu'à l'âge de six mois. L'allaitement diminue le risque de cancer du sein chez la femme et participe au développement du système immunitaire de l'enfant. Cela permet également de prévenir plus tard surpoids et obésité.

10» Les personnes diagnostiquées d'un cancer doivent bénéficier des conseils d'un professionnel de la nutrition. Les recommandations du panel s'appliquent à priori aux personnes diagnostiquées d'un cancer mais certains cas particuliers peuvent nécessiter des recommandations particulières.


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