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Focus
20/04/2007

Prévenir et soigner la rosacée

Couperose Attribuée à tort à l'alcoolisme ou à une mauvaise hygiène de vie, la rosacée touche majoritairement les femmes. Le point sur la maladie et les moyens de l'enrayer.
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La rosacée, plus couramment nommée couperose (qui est en réalité son premier stade symptomatique), débute vers 20, 25 ans, et atteint un pic aux alentours de 45 ans. Elle se manifeste sous forme de rougeurs plus ou moins accentuées et se localise uniquement sur le visage (joues, nez, menton et front). Maladie chronique évolutive d'origine vasculaire, elle peut se révéler handicapante d'un point de vue esthétique, mais aussi psychologique.

Les signes précurseurs

SOMMAIRE

Même si les hommes concernés par la rosacée sont les plus gravement atteints, cette maladie touche particulièrement les femmes et les peaux claires. Concrètement, elle se traduit par une sensation de picotement dans les yeux, et par la dilatation de petits vaisseaux sanguins à la surface de la peau. Elle se diagnostique par simple observation clinique, nul besoin d'un examen en laboratoire. Elle évolue par poussées et son développement passe par différents stades. Le premier est celui des "flushes" : des rougeurs transitoires surviennent par bouffées, accompagnées de sensations de chaleur et/ou de picotements. Puis vient celui de la couperose. Les rougeurs deviennent permanentes et de petits vaisseaux sanguins dilatés apparaissent sur les joues, les ailes du nez et les pommettes. Le troisième stade, dit des "papulo-pustules", est atteint lorsque des petits boutons apparaissent sur les zones de rougeurs. Le stade ultime est celui des œdèmes persistants et concerne les cas sévères : la peau s'épaissit au niveau de certaines zones du visage jusqu'à les déformer.

Une hygiène de vie à adopter

Il n'existe pas de remède définitif permettant d'enrayer la rosacée. Son évolution peut néanmoins être contrôlée et ses répercussions corrigées en respectant quelques règles d'hygiène de vie. Tout d'abord, nettoyez votre visage sans l'agresser, avec de l'eau tiède et un nettoyant sans savon. Essuyez-vous ensuite avec une serviette en coton, sans frotter. Vous pouvez vous maquiller, mais proscrivez les produits gras et agressifs tels que les cosmétiques à base d'alcool, d'acides de fruits, d'huile et de menthe. Utilisez des textures légères et fluides.

Certains facteurs peuvent l'aggraver, comme le soleil : les ultraviolets altèrent la paroi des vaisseaux sanguins et son effet thermique provoque des poussées de rougeurs. Armez-vous d'un écran solaire d'indice 20 ou plus. Protégez-vous également des températures chaudes et froides, de l'humidité et du vent. Evitez autant que possible les boissons et aliments chauds, les boissons alcoolisées et les épices piquantes. Quant aux efforts physiques, essayez de les modérer. Enfin, luttez contre le stress qui est un des principaux facteurs aggravants de la rosacée. C'est peut-être le moment d'essayer la relaxation ?

A chaque stade, son traitement

Les traitements contre la rosacée revêtent différentes formes. Locaux, ils s'utilisent en crème ou en émulsion pour un effet anti-inflammatoire. Ils n'agissent pas sur les vaisseaux apparents mais sur les boutons. Il existe également quelques antibiotiques à l'action anti-inflammatoire, assez efficaces contre les formes sévères. La plupart du temps, des traitements physiques sont préconisés. Le plus courant reste le laser, qui agit sur les rougeurs et les vaisseaux dilatés en libérant de la chaleur. Il nécessite souvent plusieurs séances, en fonction de la sévérité des lésions, et n'est malheureusement pas définitif. Les symptômes, nettement atténués, peuvent réapparaître au fil des ans. L'électrocoagulation peut également être une solution. De moins en moins pratiquée, elle consiste à solidifier les vaisseaux un à un à l'aide d'une aiguille électrique. Enfin, pour les œdèmes persistants, le laser CO2 et la chirurgie réparatrice restent l'ultime recours et consistent en l'ablation d'une partie de la peau. Quoi qu'il en soit, respectez au maximum les conseils hygiéno-diététiques et si vous avez la peau réactive et sensible, utilisez une crème de jour adaptée. Une fois installée, la rosacée s'avère plus délicate à traiter. N'hésitez donc pas à consulter votre dermatologue si vous avez le moindre doute, vous vous éviterez des complications.

 

Si vous êtes concernée par plusieurs de ces cas, demandez conseil à votre dermatologue :

» Vous avez des boutons qui reviennent périodiquement (pommettes, nez)

» Votre peau est sensible (tiraillements, sensations de brûlure, sécheresse cutanée)

» Votre visage semble atteint d'un coup de soleil permanent

» Votre visage est rouge et couperosé après le bain ou le sport

» Votre visage rougit quand vous consommez du vin rouge ou des plats épicés

» Vous avez de petits vaisseaux sanguins dilatés sur le visage

» Des membres de votre famille sont touchés par la rosacée

Source : Laboratoire Galderma pour la Semaine nationale d'information sur la rosacée / 2007

 

En savoir plus Le site dédié à la maladie : www.rosacee.com

Lire aussi sur l'Internaute Santé Rosacée : la vie est loin d'être rose

Marie Guerre, Journal des Femmes

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