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PREVENTION
 
Février 2007

Arrêter de fumer avant une opération chirurgicale

Voici un argument qui devrait convaincre les plus accros : un fumeur qui se fait opérer s'expose à un plus grand risque de complications post-opératoires qu'un non fumeur. Quels sont ces risques ?
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Plus vous arrêterez de fumer tôt avant une opération, moins vous aurez de risques de complications.

Entre la crainte de l'hôpital et la peur de l'anesthésie, se faire opérer n'est jamais un moment agréable. Mais si cette dernière est souvent injustifiée dans la mesure où les risques liés à l'anesthésie sont extrêmement rares, il est une chose que l'on sait moins, c'est que fumer avant et après une opération multiplie par trois les risques de complications.

Par complications on entend notamment des problèmes respiratoires, des risques infectieux, une cicatrisation et des sutures des organes moins efficaces et un retard de consolidation osseuse en cas de fracture. A contrario, arrêter de fumer avant une opération chirurgicale diminue ces risques.

Quand faut-il arrêter ?

» Le plus tôt sera le mieux. Plus vous vous arrêtez de fumer tôt avant une opération, moins vous aurez de risques.

» Mieux vaux tard que jamais. Tout arrêt est de toutes les façons bénéfique, même 48h avant l'opération. En effet, dès les premières heures de sevrage, le taux de monoxyde de carbone diminue dans le sang donc les tissus commencent à être mieux oxygénés.

» Dans l'idéal, le mieux est de vous arrêter 6 à 8 semaines avant l'opération. Dans ce cas, vous arrivez à l'hôpital dans la même situation qu'un non fumeur. Et vous gagnez trois fois moins de complications chirurgicales, deux fois moins de passages en unités de réanimation, et un séjour plus court à l'hôpital. Le risque de complications liées au tabagisme aura donc complètement disparu.

» Et après… Poursuivre votre abstinence après l'opération (au moins trois semaines pour une opération courante et jusqu'à trois mois pour une fracture osseuse) est également bénéfique. Une très bonne occasion pour rester non fumeur.

En savoir plus

Avec une aide, c'est plus facile

Reste qu'il n'est pas toujours facile de s'arrêter du jour au lendemain.

» Votre opération est programmée plusieurs semaines à l'avance

N'hésitez pas à en parler à vos médecins pour qu'ils vous conseillent sur les différentes stratégies d'aides au sevrage. Médecin traitant, tabacologue ou tout autre spécialiste peuvent vous informer. Même votre anesthésiste peut vous aider lors de la consultation pré-opératoire. Ils vous aideront à évaluer votre niveau de dépendance et pourront vous proposer différentes stratégies. Sachez que les substituts nicotiniques ne sont pas contre-indiqués avant une opération.

» Votre opération est une urgence

Parlez-en aux médecins et à l'anesthésiste. Ils sont sensibilisés au problème et pourront vous conseiller. Arrêter quelques heures avant l'opération, et même simplement diminuer votre consommation, est bénéfique.

En savoir plus : brochure téléchargeable sur le site de l'INPES

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