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PREVENTION
 
Novembre 2006

Alcool au travail : la prévention est de mise

10 à 20 % des accidents de travail sont liés à l'alcool. Pourtant, la culture d'entreprise, les tabous et les conditions de travail font perdurer cette tradition. Il y a du boulot pour informer et pour prévenir ces risques.
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Pots de bienvenue, départs en retraite, déjeuners d'affaire bien arrosés… Autant d'occasions qui ne poussent pas à l'abstinence sur le lieu de travail. D'ailleurs, 67 % des dirigeants et 56 % des salariés estiment que "trinquer participe à la bonne ambiance de l'établissement" (1).

10 à 20 % des accidents du travail sont directement imputables à l'alcool.

Pourtant, l'alcool est responsable de 10 à 20 % des accidents de travail (2). Et, il est de loin le problème le plus fréquemment rencontré en entreprise (3). Comment endiguer ce fléau ?

La loi du silence

Parler d'alcool au travail reste encore tabou. Les entreprises ont longtemps nié l'existence de problèmes liés à l'alcool de peur de les aborder ou d'affecter leur image. En outre, le respect de la vie privée incite les collègues à garder le secret et à camoufler les erreurs commises par le fautif. Or, c'est souvent quand il est trop tard, à l'occasion d'une faute plus grave, que l'employeur intervient par une sanction.

Protéger les salariés : une obligation légale

Depuis 2002, la hierarchie ne peut plus fermer les yeux. Désormais, l'employeur a l'obligation légale de prévenir et de protéger ses salariés des risques professionnels et des éventuelles addictions. Sa responsabilité pénale et civile ont été renforcées et les sanctions aggravées.

En savoir plus

Heureusement, le dirigeant a, à sa disposition, différents moyens pour préserver la santé de son personnel. Via le règlement intérieur, il peut limiter voire interdire toute consommation d'alcool sur les lieux de travail, que ce soit dans le restaurant d'entreprise ou à l'occasion des "pots". En outre, le code du travail prévoit la mise à disposition de points d'eau potable et fraîche, pour inciter le personnel à s'hydrater.

Les conduites à tenir :

» Faire intervenir le médecin du travail, médiateur privilégié, pour faciliter le contact entre employeur et employés.

» Se former au risque alcool : il existe des organismes agréés qui proposent des actions de prévention adaptées à chaque entreprise. Basées sur des actions de sensibilisation et de formation, ces mesures de prévention permettent une diminution sensible de l'alcoolisation au travail et améliorent l'orientation des personnes en difficulté.

» Sensibiliser les salariés aux risques professionnels. Une récente étude Inserm (4) a montré que la prise d'un ou deux verres d'alcool suffit à modifier sensiblement les capacités de travail : temps de réaction plus long, champ visuel rétréci, erreurs plus nombreuses, baisse de vigilance....

» Améliorer les conditions de travail. Stress, pénibilité, répétition des tâches ou surcharge de travail sont des facteurs favorisant la consommation d'alcool.

 

(1) Enquête ANPAA menée dans des PME/PMI de Midi-Pyrénées. 2004.

(2) Inserm. 2001

(3) Enquête ANPAA/BVA/INPES mené auprès de 811 DRH (102 entreprises de moins de 50 salsariés et 709 entreprises deplus de 50 salariés) et 971 actifs (secteur public et privé). 2006.

(4) "Alcool, dommages sociaux, abus et dépendance". Inserm. 2003.

 

En savoir plus Site de l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie

 

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