Femmes > Psycho >  Livre : Je veux donc je peux !
Livre
26/03/2007

La volonté comme clé du bonheur ?

La thérapie de la volonté, ou volothérapie, s'adresse à ceux et celles atteints de ce que l'auteur nomme "la vacuité existentielle". Tout le monde a pourtant le pouvoir d'être heureux, encore faut-il le vouloir.
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Le titre est encourageant : "Je veux donc je peux !". Qui n'a jamais cru en ce célèbre adage et tenté de le mettre en application ? Elsa Godart, philosophe et psychanalyste, lui redonne du sens et nous invite à le reconsidérer grâce à une nouvelle thérapeutique : la volothérapie (du latin "volo", "je veux"). Son ouvrage nous en livre quelques clés.

Un traitement court mais efficace

La principale différence entre la volothérapie et d'autres thérapeutiques tient dans sa durée. Contrairement à la psychanalyse ou à la psychothérapie, la thérapie de la volonté ne cherche pas à remonter le fil de vos angoisses et de votre mal-être, n'a pas vocation à traquer la cause de vos maux au fin fond de votre inconscient. La volothérapie se veut efficace sur le court terme : pas plus de douze mois, idéalement entre six et huit, à raison d'une à trois séances de 50 minutes par semaine.

 

Comment parvenir à la guérison en si peu de temps, quand d'autres passent plusieurs années de leur vie en analyse ? Tout simplement car le travail n'est pas le même, les raisons de consulter non plus. Les exemples que livre l'auteur tout au long du texte sont en effet des cas bien particuliers : situations difficiles à surmonter, déprimes post-rupture ou post-décès. Il s'agit le plus souvent de malaises bien ancrés dans le temps, provoqués par un événement précis et déterminant, comme le cas de ce vieil homme incapable de continuer à vivre suite au décès de sa femme, ou de ce jeune homme incompris qui rêve de devenir comédien contre l'avis de ses parents.

 

A la différence de Freud et Lacan, dont les méthodes thérapeutiques cherchent à traiter les causes inconscientes du mal, Elsa Gordart propose de traiter les raisons conscientes pour lesquelles on a renoncé à lutter. Concrètement, la volothérapie repose sur une démarche simple en quatre points pour (re)trouver cet effort qui pousse au bonheur : définir les raisons de sa souffrance, identifier les raisons pour lequelles on accepte cette souffrance au lieu de la combattre, trouver les moyens, via des objectifs, de changer les choses, et qualifier notre bonheur et nos intérêts de vie.

 

Apprendre à oser

D'après l'auteur, le principal mal dont nous souffrons est la difficulté à être soi, à faire coïncider l'image de soi et l'image que l'on donne de soi. C'est une des raisons pour lesquelles nous nous sentons dépossédés, dépossession qu'elle nomme "vacuité existentielle". Pourtant, il ne dépend que de nous et de notre volonté de changer une vie qui ne nous rend pas heureux. Oser s'affirmer, oser être soi, oser imposer ses volontés sont les principes de base vers lesquels doit tendre tout être humain dont la vie ne le satisfait pas. Cette méthode propose justement de plonger au fond de soi pour y retrouver ses intérêts à vivre, apprendre à les affirmer et à les défendre en toute circonstance.

 

Cette thérapeutique est certes novatrice et originale, il s'agit avant tout et uniquement de bon sens. Chacun de nous connaît le pouvoir théorique de la volonté. Mais en être conscient ne suffit malheureusement pas à trouver la force d'appliquer les préceptes que prône l'auteur.

 


"Je veux donc je peux !"
"Je veux donc je peux !"

Le livre n'est pas pour autant dénué d'intérêt. Il permet à ceux qui ont déjà ce désir de volonté, d'améliorer leur vie, de passer à l'acte en suivant les principes énoncés ci-dessus. Il s'avère en revanche bien inutile pour les personnes atteintes de ce fameux syndrome de "vacuité existentielle", paralysant, que l'auteur se propose de soigner. Il se révèle donc une bonne piqûre de rappel, et une bonne introduction au concept défendu par l'auteur. Mais que le lecteur averti ne se leurre pas : il ne faut en aucun cas s'attendre à être guéri de son mal-être à l'issue de la lecture. Elle n'a simplement pas vocation à soigner le lecteur de ses maux, mais plutôt à l'inciter à consulter, si besoin, un volothérapeute.

 

 

La pratique se développe mais il n'existe à ce jour qu'un centre de consultation, à Paris.

 

» Le Journal des Femmes a aimé... son aspect pratique avec des exemples concrets, un carnet de bord et des contacts de volothérapeutes

 

» Le Journal des Femmes a regretté... la répétition : une seule et même idée, certes illustrée, est reformulée tout au long des 164 pages

 

En savoir plus "Je veux donc je peux ! Oser être heureux", Editions Plon, 164 pages, 15 euros. Consulter les libraires

Lire aussi : notre article "Changer de vie en 7 jours, c'est possible ?"

Marie Guerre, Journal des Femmes

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