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Témoignages : face aux machos

Elles ont croisé un macho sur leur chemin, mais ne se sont pas démontées. Ces lectrices vous racontent comment elles ont renvoyé les machos dans leurs buts.

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SOMMAIRE
Enfants : faites-les surfer en sécurité
Il s'est aperçu trop tard que c'était moi la chef. " Amélie, 50 ans (Lyon)

"Je suis directrice informatique, je dirige donc un milieu plutôt masculin. Dans mon service cela ne pose pas de problèmes, mais quand un "extérieur" vient nous voir, il a du mal à pouvoir imaginer que c'est moi la chef. Dernièrement par exemple, nous recevions un ingenieur commercial qui nous vantait son matériel numérique. Un de mes techniciens était présent. Pendant tout son exposé il a donné les explications à mon collègue en m'ignorant royalement, en éludant mes questions ou en y répondant en s'adressant à mon technicien. Quand la question cruciale du choix et de l'achat est arrivée dans la conversation, mon collègue lui a répondu, avec un immense sourire, que la décision ne lui appartenait pas et que la directrice c'était moi.Imaginez la gêne du commercial... Je lui ai donc exposé objectivement et techniquement tous les points faibles de sa proposition. Il s'est alors mis à bredouiller et a tenté de se rattraper en essayant de me flatter mais avec des stéréotypes supposés intéresser une femme. Mais c'était un peu tard et il est reparti bredouille !"

"J'ai posé une question culturelle en réponse à une question macho" Valérie, 34 ans (Saint-Quentin en Yvelines)

"Un jour, je discutais avec des amis du rôle de l'homme et de la femme à la maison. J'expliquais que le linge à laver avait augmenté depuis l'arrivée de ma fille sans préciser qui, de mon mari ou moi, préparait les lessives. C'est à ce moment là que l'ami d'un ami m'a demandé, avec un air faussement innocent, à combien de degrés se lavait le linge en général. Je lui répondu -volontairement- que je ne savais pas, en lui retournant une autre question : le père du célèbre peintre Frida Khalo était-il photographe ou sculpteur ? Il m'a répondu qu'il ne connaissait ni l'un ni l'autre. Alors je lui ai dit que l'on ne pouvait pas tout savoir malheureusement, mais qu'après réflexion il avait bien été photographe, en l'invitant à lire les étiquettes de ses vêtements. Après tout moi, j'avais lu la biographie de Frida ! Par la suite, j'ai proposé à cette personne de lui offrir un manuel sur "savoir laver son linge en 10 leçons". Curieusement, il n'a pas eu l'air tenté…"

J'ai fait un esclandre en pleine session de formation" Véronique, 33 ans (Paris)

"La dernière fois que j'ai eu affaire à un macho, c'était dans la société où je travaillais. En session de formation, nous devions faire un exercice sur "Comment motiver le personnel d'accueil". Chacun y va de sa suggestion (mieux les payer, varier leurs tâches, etc...) et là cet abruti intervient en suggérant d'installer une "Geisha room" pour les clients. Je me suis sentie insultée en tant que femme, qu'un type se permette, dans le milieu professionnel, de sortir une chose pareille, sous-entendant que
a) le personnel d'accueil n'était bien sûr composé que de femmes,
b) stupides forcément,
c) juste bonnes à baiser.
Et j'ai fait un esclandre ! J'ai commencé en lui disant premièrement que l'objet de l'exercice était de motiver les hôtes et les hôtesses (en insistant sur les deux sexes), non les clients. D'autre part je lui ai rappelé que ce dont il parlait porte un nom : proxénétisme, qui n'est pas l'objet social de la compagnie. Enfin, j'ai conclu en lui disant clairement que je trouvais cette réflexion insultante pour les hôtesses d'accueil, qu'il traitait de putes, ni plus ni moins.
Il a essayé de faire passer ça pour de l'humour. Je lui ai dit que je ne trouvais pas cela drôle. Comme la tension était palpable, il a fini par admettre (à contrecoeur) qu'effectivement sa suggestion était inappropriée. Il a bien fait car il jouait son job : j'étais prête à mettre dans l'affaire la direction générale..."

Au volant, ne pas se laisser doubler par un macho énervé" Marie-Christine, 38 ans (Luxembourg)

"Les hommes sont parfois de mauvais conducteurs, mais ils sont aussi et surtout de "mauvais perdants" qui deviennent agressifs quand on les remet à leur place... Lorsque je conduis, il n'est pas rare que je recoive des insultes quand j'ai le malheur de ne pas vouloir laisser passer un homme qui veut s'insérer dans ma file sans utiliser son clignotant, ni même tenter de me regarder... J'essaie de ne pas descendre dans le caniveau en me mettant à leur niveau et je leur assène tranquillement : "si vous faites l'amour comme vous conduisez, c'est à dire sans politesse ni respect de l'autre et en égoïste, je plains les femmes qui vous approchent !". Généralement, mon ton calme les surprend, et il leur faut quelques secondes pour comprendre ce que je leur ai dit. J'en profite pour continuer mon chemin et m'insérer dans la file plus loin, bien devant le macho..."

J'ai humilié l'auteur d'un mail sexiste en l'affichant" Laurence, 30 ans (Lyon)

"Je travaille au sein d'une université. Chaque semaine les étudiants organisent des soirées, et pour les annoncer ils scotchent des affiches un peu partout dans la fac. Passant quotidiennement devant ces affiches, j'ai remarqué que la majorité d'entre elles représentaient des femmes dévêtues dans des positions plus ou moins scabreuses. J'ai donc décidé de collectionner ces affiches pour en faire un "book" à envoyer ensuite au président de l'université en lui demandant son opinion sur cette représentation des femmes dans sa fac.
Ma collection a d'abord fait rire certains de mes collègues, qui ne voyaient pas du tout le but de la manoeuvre. Par provocation, l'un d'entre eux s'est amusé à déposer certaines affiches, telles des trophées, sur mon bureau. Un jour, un peu excédée par la tournure du jeu (étais-je donc la seule à m'inquiéter de ces représentations "pornographiques" de la femme ?) j'ai envoyé un mail à ce collègue pour l'informer qu'une émission sur la mixité passait le matin même à la radio. Ce faisant, je voulais élever un peu le débat. Las, le résultat n'a pas du tout été à la hauteur de mes espérances ! En effet, il m'a répondu par un message injurieux, me disant en substance qu'il fallait que j'abandonne mon "féminisme de bas étage" et que je "pomp[ais] tout le monde (...) avec mon intégrisme de bonne-soeur", etc. Je ne pouvais pas laisser passer ça, mais je ne voulais pas rentrer en conflit ouvert avec cette personne. Sur les conseils d'une amie, j'ai donc affiché le mail injurieux au-dessus de mon bureau avec une petite note manuscrite en plus qui dit ceci : "Mémo perso : Laurence, médite ces sages paroles féministes". Ainsi, chaque personne que ça intéresse peut lire le mail envoyé et se faire sa propre opinion sur la personne qui en est l'auteur. Bien sûr cela n'a pas du tout plu à mon collègue qui depuis ne m'adresse plus la parole ! Tout bonus : ça me fait des vacances...".


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