La perspective d'une visite chez l'urologue n'est certes pas réjouissante.
Mais elle peut vous sauver la vie, surtout si vous êtes un homme de plus
de 50 ans. Hé oui, il est alors utile d'effectuer un examen régulier
de la prostate, afin de prévenir un éventuel cancer.
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L'urologue commencera par un questionnaire détaillé
afin de détecter d'éventuels symptômes liés à
un problème de prostate. © Images
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» Le médecin commencera par un
questionnaire afin de déterminer si vous souffrez de troubles qui pourraient
être liés à un problème de prostate. Certains signes
tels qu'une envie plus fréquente ou des difficultés pour uriner
peuvent être annonciateurs d'une hyperplasie bénigne, par exemple,
c'est-à-dire que la prostate grossit et vient gêner le fonctionnement
de la vessie.
» Suit le toucher rectal. Contrairement
à une idée reçue, il est rapide, facile à pratiquer
et quasiment indolore. Le patient est allongé sur le dos, cuisses et genoux
légèrement fléchis. Le médecin introduit l'index de
sa main droite dans l'anus et pose sa main gauche sur la zone sus-pubienne. Ainsi,
le médecin sent parfaitement les contours de la prostate. Il peut déterminer
si elle a une taille anormale ou encore sentir d'éventuelles zones plus
dures, des nodules, susceptibles d'être cancéreux.
» Si l'urologue a un doute, il prescrira
une analyse complémentaire : le dosage de PSA, ou antigène
prostatique spécifique, dans le sang. Cette substance, dont le rôle
est mal connu, est sécrétée par la prostate. Son dosage augmente
en cas d'adénome ou de cancer. A noter que la prise de sang doit être
effectuée plusieurs jours après le toucher rectal car il peut déclencher
une production très élevée de PSA qui ne sera pas significative.
Encore dubitatif ? Voici quelques chiffres qui devraient vous aider à
vous décider. Chaque année, quelque 50 000 nouveaux
cas de cancers de la prostate sont répertoriés. 10 000 hommes
meurent chaque année de ce cancer, souvent dépisté trop tard,
alors qu'il est déjà à un stade métastasique. En revanche,
diagnostiqué à un stade très précoce, le cancer de
la prostate se soigne relativement facilement. En outre, les séquelles
dues au traitement seront alors moins lourdes. Un examen une fois par an après
50 ans, dès 40 ans si l'on est issu d'une famille "à
risques" : telles sont les recommandations de l'Association française
d'urologie.