CONSEIL
Juin 2008
Paludisme : partez tranquille
Il est autrement plus dangereux de se faire piquer par un moustique sous les tropiques qu'en France. En prime des habituelles démangeaisons, vous pouvez contracter une maladie grave, voire mortelle, le paludisme. Et ce n'est pas rare. Chaque année, le nombre de cas de paludisme chez les voyageurs qui reviennent de zones à risque est estimé à 7 000, dont environ une vingtaine de décès. C'est dire si les vacances de rêves peuvent virer au cauchemar. Dans la plupart des cas (84%), c'est le moustique de l'espèce Plasmodium falciparum qui transmet le paludisme. Elle est aussi la plus dangereuse. Elle sévit surtout en Afrique, mais aussi en Amérique et en Asie. Des traitements préventifs avant le départ Les protections anti-moustiques ne seront pas suffisantes si vous ne prenez pas de traitement préventif avant le départ et pendant le séjour. Il s'agit de médicaments antipaludiques délivrés uniquement sur prescription. Tout le monde est concerné, y compris les Africains résidant en France depuis plusieurs années, et surtout leurs enfants qui ne sont pas immunisés contre le moustique. » La posologie et la durée du traitement dépendent de votre destination, de la durée de votre voyage, ainsi que de votre âge, de votre poids, et de votre état de santé. Généralement, le traitement commence avant le départ et se prolonge au début du séjour.
» Pour chaque pays, il existe une carte des zones à risque de transmission du paludisme. En fonction de ce risque, on classe ces zones par groupe de 0 à 3. Sachez toutefois qu'au sein d'un même pays, il faut tenir compte de la région visitée. Si vous visitez un pays ou une région du groupe 0, alors vous serez dispensé de traitement préventif. Dans le cas d'un court séjour touristique ou professionnel (moins de 7 jours) dans un pays à faible risque, là non plus le traitement préventif n'est pas nécessaire. Les anti-moustiques sont suffisants. Se protéger des moustiques Les moustiques responsables de la transmission du paludisme sévissent surtout la nuit, entre le coucher et le lever du soleil. Comment faire pour éviter les piqûres ? » Le soir, évitez de sortir, même un court moment, sans protections anti-moustiques : portez des vêtements longs et enduits d'insecticides (sprays ou trempages). » Vérifiez que les fenêtres et les portes de
votre chambre sont protégées par des moustiquaires en bon état. Dormez
sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide, non déchirée, et correctement
utilisée (bordée sous le matelas ou touchant le sol). » Utilisez des insecticides le soir : dans les chambres (diffuseur électrique avec tablettes, kit d'adaptation de prise de courant ), et dans les pièces aérées (tortillons fumigènes). » Sur les parties découvertes du corps : appliquez
des répulsifs le soir dès le coucher du soleil sur toutes les parties
du corps visibles, y compris le visage. La protection du répulsif durant entre
2 et 5 heures et la transpiration diminuant son efficacité, il faut renouveler
l'application régulièrement. Et d'autant plus si vous vous baignez ou prenez
des douches. Reconnaître les premiers signes du paludisme Malgré toutes les protections possibles et tous vos efforts, il est toujours possible d'être piqué et d'attraper le paludisme. Vous devez donc savoir identifier les premiers symptômes de cette maladie. Sachez qu'ils peuvent apparaître tardivement, dans les mois qui suivent le voyage. » Soyez donc attentifs au moindre symptôme, à savoir : fièvre même légère, nausées, maux de tête, courbatures, ou fatigue. Dans le doute, consultez d'urgence un médecin.
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