Gynécologue : quand consulter ?

Le gynécologue fait partie de ces médecins spécialement dédiés aux questions féminines. Visites de routine ou suivi pathologique, il est essentiel de le consulter régulièrement.

La gynécologie est une des rares spécialités de la médecine qui concerne la femme, qu'elle soit en bonne santé ou non. Le gynécologue l'accompagne idéalement tout au long de sa vie, de ses premiers rapports sexuels à la ménopause en passant par les multiples petits ou grands tracas entourant sa vie de femme.

Certaines d'entre nous, par timidité ou par pudeur, y vont malgré tout à reculons, voire pas du tout. Un suivi régulier est pourtant essentiel pour s'assurer que tout est en ordre et prévenir les éventuelles maladies féminines, pas toujours détectables à l'œil nu, ni douloureuses. En effet, les parties intimes de la femme sont parfois à l'origine de maux, pour la plupart curables, mais qui peuvent laisser des séquelles désastreuses. Tout retard peut rendre le diagnostic plus difficile, et le traitement moins efficace.

Quand et pourquoi consulter ?

Il est nécessaire de consulter au moins une fois par an, et ce dès les premiers changements hormonaux, quand les questions sexuelles commencent à se poser. Le rôle du gynécologue est, dans un premier temps, celui d'éducateur, ces sujets n'étant pas toujours évidents à aborder en famille. Sa principale fonction est donc d'informer sur les modes de contraception et sur la sexualité en général. Les consultations se composent d'un "interrogatoire" destiné à établir votre dossier médical et d'optimiser le suivi gynécologique : modes de vie, antécédents médicaux, chirurgicaux, gynécologiques, obstétricaux etc. C'est le moment de parler de vos préoccupations et de vos habitudes sexuelles, lequelles influent sur votre corps et sur les maladies que vous pourrez rencontrer. Après l'interrogatoire et un examen d'ordre général (contrôle de la tension, du poids etc.), le spécialiste procède à l'examen gynécologique proprement dit. Celui-ci se compose d'une palpation des seins et des aisselles pour détecter d'éventuels ganglions, puis d'une inspection du col utérin et du vagin. Tous les deux ans, il réalise un frottis, prélèvement totalement indolore de sécrétions et de cellules destiné à dépister le cancer du col de l'utérus (lire l'interview de Catherine Lhommé, chef du service de gynécologie médicale de l'Institut Gustave Roussy). Ces examens sont normalement indolores. Si ce n'est pas le cas, signalez-le, il peut s'agir d'une infection. Un climat de confiance doit s'établir pour aborder ces questions intimes. S'il ne s'instaure pas avec le premier gynécologue rencontré, n'hésitez pas à en changer.

Les signes annonciateurs

En dehors des visites de routine, n'hésitez pas à consulter si vous constatez la moindre modification de vos parties intimes : changement dans vos pertes vaginales, apparition de boutons, brûlures, démangeaisons, douleurs quelconques, règles irrégulières ou douloureuses. Elles peuvent être le signe d'une maladie sexuellement transmissible ou d'une pathologie gynécologique nécessitant un traitement. Dans certaines circonstances, un suivi plus rapproché est recommandé : lors d'une grossesse (visites mensuelles) ou d'une contraception par stérilet par exemple (visites semestrielles). Profitez-en pour vous faire expliquer comment surveiller vous-même vos seins. Aujourd'hui, une femme sur onze développera un cancer du sein au cours de sa vie. Parallèlement, les progrès de la médecine permettent de mieux le guérir s'il est dépisté suffisamment tôt. Soyez donc attentive : une petite boule peut être annonciatrice d'une tumeur. Quoi qu'il en soit, et quels que soient vos pratiques sexuelles et votre moyen de contraception, vous vous éviterez bien des désagréments si vous vous astreignez à une visite de routine au moins une fois par an. Rien de tel pour se rassurer et rester en bonne santé.