Janvier 2009
Les tests allergiques, pensez-y dès maintenant !
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Il ne faut surtout pas attendre les beaux jours pour se pencher sur une éventuelle allergie aux pollens. Les derniers mois d'hiver sont le moment idéal pour tester ses allergies et anticiper le rhume des foins. |
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Printemps rime avec pollens et donc avec désagréments. Pour ne plus être embêté, testez vos allergies pour mieux les anticiper !
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Pour l'instant, c'est bel et bien l'hiver, il n'y a pas de doute là-dessus ! Vos préoccupations concernent plus votre angine ou votre rhume que de savoir ce qui va vous arriver au printemps. Hé oui, souvenez-vous le printemps dernier : les jasmins en fleur, les journées qui rallongent, le soleil qui pointe le bout de son nez
Mais c'est aussi et surtout la saison du nez qui coule, des yeux larmoyants et tous rouges ! Si c'était votre cas, c'est que vous êtes sujet au fameux rhume des foins ou rhinite allergique. Et pour pouvoir y échapper cette année, c'est maintenant qu'il faut s'y prendre !
Cela commence par une prise de rendez-vous chez l'allergologue. Ce spécialiste prend en charge les maladies allergiques, ces dernières pouvant potentiellement atteindre tous les organes, même si les allergies les plus fréquentes touchent l'appareil respiratoire, la peau et les muqueuses. Ainsi, la visite chez l'allergologue commence par un interrogatoire pour demander aux patients de décrire leurs symptômes et leurs conditions d'apparition. Cette étape permet généralement à l'allergologue de déterminer l'allergène en cause. L'allergène, c'est la substance qui induit une réaction allergique : cela peut être les pollens, la poussière, les poils d'animaux, les aliments, etc.
Les tests cutanés
L'enquête allergique se complète généralement par des tests cutanés pour confirmer le diagnostic d'allergie(s) fait par l'interrogatoire. Dans le cas d'allergies alimentaires, d'autres examens viennent en complément des tests cutanés.
S'il existe plusieurs méthodes de tests cutanés, ils sont tous basés sur le même principe : mettre la peau en contact avec les allergènes soupçonnés et interpréter la réaction cutanée qui s'en suit. Ainsi, l'allergologue dispose de plusieurs types de tests, il aura certainement une méthode favorite. C'est pour cela que les tests en question peuvent différer d'un allergologue à l'autre. Si vous prenez des antihistaminiques, il faut en arrêter la prise durant la quinzaine précédant les tests cutanés.
» Les prick tests: ce sont les tests cutanés les plus connus et les plus utilisés. Ils sont pratiqués avec des extraits purifiés d'allergènes (acariens, poils de chat, différents pollens, etc.) grâce à la technique du prick : cela consiste à piquer la peau avec un peu de l'allergène, à l'aide d'une lancette. Les résultats sont lisibles après une vingtaine de minutes. Pour pouvoir interpréter correctement le test cutané, deux prick tests supplémentaires sont pratiqués : un témoin positif et un témoin négatif. Le premier pour vérifier que la peau réagit correctement avec un allergène universel (auquel tout le monde réagit) et le deuxième pour s'assurer que la peau ne présente pas une réaction allergique au diluant utilisé dans les préparations avec allergène. Les réactions cutanées à un test positif, sous forme de papule ou de petit bouton, disparaissent dans la journée.
» Les intradermo réactions ou IDR : ils sont basés sur le même principe que les prick tests sauf que ce sont de petites injections épidermiques, à l'aide d'une aiguille, qui sont pratiquées. Dans le passé, la plupart des médecins utilisaient cette méthode. Douloureuses, les IDR sont aujourd'hui passées de mode, bien que certains médecins continuent de les utiliser, sans doute par habitude.
» Les patch tests : ces derniers sont surtout utilisés pour les allergies de contact, c'est-à-dire lorsqu'un allergène donné touche la peau ou les muqueuses, comme l'eczéma par exemple. Le patch ( c'est un pansement semi-occlusif d'allergène) restera donc au contact de la peau durant 24, 48 ou 72h selon les cas.
Il existe d'autres types de tests cutanés, comme l'open test (application régulière d'un allergène au même endroit) ou encore le challenge allergénique. Si le premier est plus particulièrement indiqué pour les eczémas de contact, le dernier l'est pour les allergies alimentaires.
Dans tous les cas, une fois que vous saurez exactement ce à quoi vous êtes allergique (par exemple, on peut être allergique à certains pollens en particulier, à certaines espèces de chat), vous pourrez prendre les précautions nécessaires pour vous éviter les désagréments liés à votre allergie. D'autre part, le médecin pourra vous prescrire des antihistaminiques en prévention ou alors, si votre allergie le nécessite, un traitement de désensibilisation. Néanmoins, ce traitement est assez lourd et contraignant et il n'y a pas toujours de résultat. Votre allergologue saura vous prescrire le traitement adapté à votre cas.
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