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ON EN PARLE
 
Décembre 2006

Le cancer vu par les Français

Quel regard portent les Français sur le cancer ? C'est ce qu'à voulu savoir l'INPES avec ce premier baromètre. Bien que les messages de prévention se multiplient, certaines croyances perdurent et le déni des risques subsiste.
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Comment le cancer est-il perçu par les Français ? Une question qui semble évidente et pourtant c'est la première fois que l'INPES lance un tel baromètre. Le but ? Connaître l'état des connaissances et les opinions de la population sur cette maladie qui tue, chaque année, 150 000 Français. Ce baromètre Cancer a été réalisé auprès de plus de 4 000 personnes. Les résultats qui viennent d'être publiés sont parfois surprenants*.

Une maladie toujours crainte mais guérissable

Bien que conscients des risques, 70 % des fumeurs pensent qu'ils ne fuments pas suffisamment ou depuis pas assez longtemps pour être exposés à un risque élevé de cancer dû au tabac.Photo ©

Le cancer demeure la maladie grave par excellence pour 92,3 % des sondés, loin devant le sida (65,2 %) et les maladies cardio-vasculaires (30,1 %). Conscientes des progrès thérapeutiques, 86,2 % des personnes interrogées estiment que l'on guérit, aujourd'hui, de nombreux cancers. Seul bémol : la prise en charge. 60 % des Français considèrent que le médecin s'intéresse plus à la maladie qu'au malade. Et une même proportion pense que les malades du cancer sont confrontés à des décisions unilatérales du médecin concernant les traitements à suivre.

Le risque cancer relativisé

Bien que les principales causes (tabagisme, soleil, pollution, alcool…) sont connues de la plupart des sondés, les croyances ou les attitudes de déni subsistent dans leur esprit. Exemples :

» Un sentiment de vivre dans un environnement "du tout cancérigène". Du coup, la population désigne comme nocives des conduites, jugées autrefois anodines. Ainsi, 6 à 7 enquêtés sur 10 estiment que subir le stress de la vie moderne ou manger peu de fruits et légumes sont des attitudes à risque. Et près de la moitié des sondés considèrent qu'être aigri à cause de déceptions affectives ou professionnelles ou de ne pas arriver à exprimer ses émotions peut provoquer un cancer.

En savoir plus

» Le déni du risque tabagique et alcoolique. Bien que conscients et informés des risques tabac et alcool, les Français ont tendance à relativiser ou à minimiser leurs incidences sur la santé. 97,9 % des fumeurs savent que la cigarette favorise l'apparition d'un cancer. Néanmoins, près de 70 % d'entre eux jugent qu'ils ne fument pas suffisamment ou pas depuis assez longtemps pour être exposés à un risque élevé de cancer dû au tabac. Même constat pour l'alcool. 4 sondés sur 10 mettent au même niveau de dangerosité l'alcool et le fait de manger des sodas et des hamburgers.

Des freins aux messages de prévention.

La dangerosité et les risques du cancer sont connus d'une très large majorité des Français. Mais, derrière ce consensus apparent se dissimule encore des croyances erronées, solidement ancrées. Qui viennent brouiller voire nuire les messages de prévention. Pire encore, comme on l'a vu avec les fumeurs, les idées reçues des gens sont parfois fondées sur l'observation de leur propre comportement, ce qui les rend d'autant plus difficile à mettre en cause.

Il est donc primordial que les futures campagnes de lutte contre le cancer ciblent plus précisément ces représentations pour mieux les combattre. Rappelons que la prévention et le dépistage permettent de réduire d'un tiers la mortalité liée au cancer.

* 1er résultats du Baromètre Cancer, sondage réalisé auprès de 4 046 personnes âgées de plus de 16 ans, du 26 avril au 15 juin 2005.

En savoir plus : Baromètre Cancer 2005 sur le site de l'INPES

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