Novembre 2007
Pneumothorax : tout pour éviter les récidives
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Le pneumothorax est une pathologie pulmonaire caractérisée par de fortes douleurs thoraciques et surtout par un risque important de récidives. Ce qu'il faut savoir pour les éviter. |
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Les pneumothorax sont plus fréquents chez les personnes longilignes et minces. De plus, le tabagisme accroît les risques.
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Une forte douleur thoracique, une toux sèche, un essoufflement brutal ? C'est peut-être un pneumothorax. Dû à l'introduction d'un certain volume d'air entre les deux feuillets de la plèvre, membrane qui entoure les poumons, le pneumothorax, dans sa forme la plus courante (l'incidence est de 6 à 7 hommes pour 100 000 et de 1 à 2 femmes pour 100 000), apparaît sans cause particulière. Il peut également faire suite à d'autres pathologies pulmonaires.
Survenant plus particulièrement chez les personnes jeunes, longilignes et assez minces, le risque est d'autre part accru par le tabagisme.
Une fois le pneumothorax diagnostiqué et s'il n'est pas très grave, le médecin va préconiser le repos au lit pour que les deux feuillets de la membrane se recollent facilement. Seulement les risques de récidives sont assez fréquents et pour éviter d'éventuelles complications, le malade doit abandonner certaines mauvaises habitudes et apprendre à écouter son corps.
En effet, les personnes souffrant de ce type d'affections doivent nécessairement :
» En tout premier lieu, arrêter de fumer. Le tabagisme multiplie par 20 le risque de récidive.
» Cesser toute activité physique intense. La pratique sportive est donc fortement déconseillée et le patient doit faire montre de prudence dans des situations quotidiennes "à risque" : monter des escaliers, courir pour attraper le bus, etc.
» Eviter le port de charges lourdes qui, en plus de provoquer un essoufflement, sollicite le dos et favorise donc un éventuel décollement de la plèvre.
» Si le pneumothorax est récent ou s'il a tendance à récidiver, les vols en avion sont eux aussi déconseillés. Préférez le bateau ou le train, ce sont des moyens de transport beaucoup moins risqués.
» La plongée sous-marine ou la randonnée en haute montagne sont des activités interdites aux malades en raison de la pressurisation "anormale" de l'environnement, favorable à un décollement.
» Dans des situations présentant certains risques, mieux vaut se faire accompagner.
Intervention chirurgicale
Si le repos ne suffit pas à recoller les deux feuillets ou si les récidives sont trop nombreuses, le médecin peut envisager l'intervention chirurgicale. Dans un premier temps, celle-ci consistera à aspirer l'air grâce à une aiguille ou un drain.
Si cela non plus ne suffit pas et que des récidives se produisent encore, le médecin va devoir accoler définitivement les deux plèvres, empêchant ainsi tout décollement futur.
Cette opération, appelée symphyse pleurale, est pratiquée en injectant un produit sclérosant entre les deux feuillets.
Après intervention, il est nécessaire de continuer à se faire suivre régulièrement par le pneumologue et de respecter les recommandations ci-dessus afin d'éviter une crise.
Lire aussi:
Fiche pratique : Le pneumothorax
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