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Novembre 2006

Troubles de l'érection :
n'attendez plus pour consulter !

Vous souffrez de pannes sexuelles à répétition ? Et si ce problème était physique ? Il existe des traitements efficaces. Les raisons pour ne pas s'en priver.
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Les troubles de l'érection répondent à une définition précise consensuellement admise. Ils se traduisent par l'incapacité d'obtenir et/ou de maintenir une érection suffisante pour l'accomplissement de l'acte sexuel. On parle de dysfonction érectile si le trouble persiste plus de 3 mois.

La pilule bleue ou Viagra, l'un des médicaments les plus connus, qui traite la dysfonction sexuelle . Photo © Wikipédia

Très répandue, cette affection toucherait un homme sur trois de plus de 40 ans (1). Sachant qu'une origine strictement psychologique n'est responsable que de 20 % des cas d'impuissance, la prise en charge thérapeutique a donc toute sa place. Pourtant, seuls 25 % des hommes atteints consultent en France (2).

Les freins à la consultation

» Méconnaissance de la maladie. Nombre de malades associent la dysfonction érectile à l'absence totale d'érection ou à une évolution naturelle de leur vie sexuelle liée à l'âge.

» En parler reste tabou. Difficultés à aborder la sexualité, virilité remise en cause sont autant de barrières qui ne poussent pas à la discussion. Résultat, 25 % des patients consultent un médecin quand 60 % disent vouloir en parler (3).

» Crainte des effets secondaires. "La France est le seul pays d'Europe où l'on rencontre cette perception sensible aux effets indésirables des traitements", s'étonne Patrick Klein, directeur d'Ipsos Santé. L'érection prolongée sur plusieurs heures ou jours (priapisme), est l'une des appréhensions les plus fréquemment rencontrées.

En dépit de l'impact de la maladie sur la vie affective et personnelle, les malades ont volontiers une position attentiste. "Beaucoup d'hommes ont d'abord du mal à se l'avouer, à le reconnaître. Ils le nient…pour ensuite, petit à petit, l'identifier. Résultat : ils viennent consulter assez tard, après plusieurs mois ou années", confirme le Dr Antoine Lemaire, endocrinologue et sexologue. Une véritable perte de temps, alors que des solutions existent.

4 raisons pour consulter

» Eliminer une maladie sous-jacente. Troubles cardio-vasculaires (hypertension, hypercholestérolémie…), le diabète, le surpoids, la dépression sont des causes de dysfonction érectile dans un tiers des cas. A titre d'exemple, le risque cardio-vasculaire serait 25 à 45 % plus important chez les hommes souffrant de troubles érectiles, comparé à des sujets sains (4).

» Des traitements efficaces... Il existe un panel de stratégies thérapeutiques, selon le désir et les besoins du patient. Depuis les médicaments oraux prescrits en première intention qui augmentent le flux sanguin vers le pénis en passant par les injections locales. En derniers recours, on propose la pose de prothèse par voie chirurgicale.

» ... Adaptés à la vie de couple. Pris quelques heures avant le rapport, ces médicaments ont une durée d'action pouvant aller jusqu'à 24h. Mieux encore, il existera bientôt des traitements à prendre quotidiennement à faible dose qui élimineront toute planification à l'avance de l'acte sexuel. Nulle inquiétude : il faut toujours une stimulation sexuelle pour activer les effets du médicament.

» ... Aux effets secondaires limités. Nausées, rhinites, maux de tête et certaines contre-indications font partis des effets indésirables. "Ils ne sont pas plus intenses que pour la plupart des médicaments", martèle le Dr Lemaire. En outre, au regard d'une sexualité retrouvée, ces troubles font-ils vraiment le poids ?

Sources : Conférence de Presse sur la dysfonction érectile, 2006.

En savoir plus : Association pour le Développement de l'Information et de la Recherche sur la Sexualité

 

(1) Giuliano F et al. "Prevalence of erectile dysfunction in France : results of an epidemiological of a representative sample of 10004 men". Eur Urol. 2002 ; 42 : 382-9.

(2) Costa P et al. Prog Urol 2005 ; 13 : 85-91.

(3) Laumann EO et al. "Sexual Dysfunction in the United States", JAMA 1999 ; 281 (6) : 537-44.

(4) Thompson IM et al. "Erectile Dysfunction ans Subsequant Cardiovascular Disease". JAMA 2005 ; 294 : 2996-3002.

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