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Juin 2006
Sexualité : un été bien protégé
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Pendant l'été, on oublie tout, même parfois de se protéger des grossesses et des infections sexuellement transmissibles. Décalage horaire et pilule, prise de risque
Nos conseils pour passer un été bien protégé.
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L'été on oublie tout, même parfois de se protéger. A l'étranger par exemple, il faut tenir compte du décalage horaire pour prendre votre pilule. Photo © Images
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L'enquête internationale Summer Loving Survey menée auprès de plus de 5700 femmes de dix pays, a fait le point sur la sexualité des femmes pendant l'été et notamment sur leur manière de se protéger des grossesses et des infections sexuellement transmissibles. Les chiffres :
» 52% des femmes déclarent avoir oublié une pilule pendant les vacances, avec un record pour les françaises qui sont 73% !
» 17% des femmes ont eu des rapports non protégés avec leur compagnon alors qu'elles n'avaient pas forcément planifié une grossesse.
» 15% des femmes qui ont une aventure d'un soir n'utilisent pas de contraception et 27% ne se protègent pas avec un préservatif.
» 15% des femmes ignorent qu'il faut changer l'heure de prise de la prise de pilule en cas de décalage horaire. » 48% des femmes ne savent pas que les vomissements et les troubles gastriques, plus nombreux pendant les vacances, modifient l'efficacité de la pilule.
Une contraception efficace tout l'été
L'été, les rythmes changent, on se détend, et on oublie tout. Même de prendre sa pilule. Or un seul oubli de pilule peut suffire pour mettre en route une grossesse. Si cela ne fait pas partie de vos projets, vous devez donc faire attention même en vacances. Et particulièrement si vous partez à l'étranger. Il ne faut pas tenir compte du décalage horaire et continuer à prendre votre pilule à l'heure française. Cependant, si cela vous oblige à vous lever la nuit pour la prendre, vous pouvez la prendre un peu en avance, vous resterez protégée. A l'étranger encore, les risques de troubles gastriques sont plus fréquents. En cas de vomissements ou de diarrhées dans les quatre heures qui suivent la prise de pilule, celle-ci n'est plus efficace et il faut reprendre un second comprimé.
» Si vous avez des doutes, n'hésitez pas à poser vos questions à votre gynécologue avant le départ et lisez attentivement la notice de votre pilule. » Si vous voyagez à l'étranger, gardez une montre à l'heure française avec vous. » Amenez avec vous une plaquette de pilules en plus. En effet, en cas de perte, vous risquez de ne pas trouver votre type de pilule dans tous les pays. » Prévoyez une contraception de secours (pilule d'urgence Norlevo). En cas d'oubli de pilule, d'erreur de prise, ou préservatif craqué, il faut la prendre le plus vite possible dans les 72h.
Se protéger des infections sexuellement transmissibles
Si la pilule et les autres contraceptifs protègent des grossesses non désirées, en revanche, ils ne protègent ni du sida, ni des hépatites. Par ailleurs, certaines infections sexuellement transmissibles sont parfois ignorées (chlamydiae, mycoses, syphilis, herpès vaginal
) alors qu'elles peuvent être sévères ou responsables de multiples complications. Par exemple les infections à chlamydiae restent silencieuses des années mais à long terme elles peuvent être un facteur de risque du cancer de l'utérus et entraîner des stérilités.
» N'oubliez pas les préservatifs dans vos bagages : ils restent le seul moyen de protection contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH. » Vérifiez que vos préservatifs portent la marque CE (conformité européenne) et qu'ils ne sont pas périmés. » Attention à ne pas les laisser trainer au soleil ou dans une poche de pantalon trop longtemps car cela peut les rendre inefficaces.
Pour les conserver, gardez-les dans une trousse à pharmacie résistante à la chaleur et à l'humidité.
» En cas de relation non protégée avec un nouveau partenaire qui ne connait pas son statut HIV, rendez-vous rapidement (dans les 48 heures) dans un centre de dépistage (ils sont gratuits et anonymes et présents dans toutes les villes de France) ou aux urgences d'un hôpital. Un médecin évaluera les risques et pourra proposer un traitement d'urgence gratuit pour empêcher une éventuelle contamination.
Sinon pour tout autre risque d'IST, allez chez votre médecin traitant dès votre retour. Mieux vaut lever vos doutes, et si besoin vous traiter rapidement.
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