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Psycho
01/02/2005

Comment se débarrasser de nos complexes ?

Trop petite, trop grande, trop grosse, trop maigre... Nous avons toutes nos complexes, et nous pouvons en souffrir. Les conseils d'un psychiatre pour se sentir mieux dans sa peau.

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Qu'est-ce qu'un complexe ?
Le complexe, c'est la conscience de ses défauts, qu'ils soient réels ou imaginaires. Il y a des complexes normaux et des complexes pathologiques. On peut être conscient qu'on n'est pas bon en maths, tout en ne se noyant pas dans ce complexe : on sait quand même qu'on a d'autres qualités, on arrive à penser à autre chose, notre vie sociale n'en est pas gâchée.
Mais dans le cas des complexes pathologiques, toute notre attention est ramenée en permanence à ce problème. On ne voit plus que ça. On commence à avoir des perturbations de notre comportement pour cacher notre complexe : soit le masquer, s'il s'agit d'un défaut physique, soit se tenir en retrait, s'il s'agit d'un défaut intellectuel…

Que faire pour vaincre nos complexes ?
Les complexes sont évidemment très liés à l'estime de soi. La première étape indispensable, c'est donc de comprendre que le problème réside dans notre propre regard sur nous-mêmes, pas dans celui des autres. On demande aux gens complexés de travailler sur la notion d'acceptation de soi, de comprendre qu'ils peuvent être aimés même avec des défauts.
Ensuite, il faut arrêter les auto-verbalisations dévalorisantes : vous savez, ce genre de discours intérieur où l'on se répète en permanence " je suis laid, je suis laid…". Il faut avoir un rapport amical avec soi-même. A chaque fois que l'on se dit quelque chose de désagréable sur soi-même, il faut se demander si l'on aurait dit une chose pareille à son meilleur ami. Si c'était votre meilleur ami et non vous qui aviez raté un examen, vous n'iriez pas lui dire "T'es vraiment nul, tu ne réussiras jamais rien" ? Non, n'est-ce pas. Alors, pourquoi vous le dites-vous à vous-même ?
Dernière étape : faire des "épreuves de réalité". C'est-à-dire demander aux gens complexés d'arrêter les "stratégies d'évitement" qu'ils avaient mises en place pour masquer leurs défauts. Exemple : c'est normal de vouloir se mettre en valeur, mais c'est anormal, quand on est à la plage avec des amis, de se priver de baignade juste parce qu'on a peur de se mettre en maillot. On va donc leur demander d'arrêter ce genre de comportement. Le but : leur faire constater que s'ls ne masquent plus leur défaut, eh bien, rien de terrible ne va se passer.

Que dire pour rassurer un complexé ?
Quelqu'un de complexé pense qu'à cause de son défaut, il n'est plus aimable ni respectable. Il faut donc lui montrer l'inverse, lui prouver qu'il est aimable, le sécuriser.
Mais il vaut mieux ne pas engager de "bras de fer" pour démontrer à tout prix à la personne qu'elle n'a aucune raison d'être complexée. Soyez sincère : c'est plus simple de dire "eh bien oui, il y a peut-être des nez plus droits que le tien, mais tu as tellement d'autres qualités que ce n'est pas cela qu'on regarde en premier".

Petits complexes et grosses déprimes
de Christophe André et Muzo
Editions du Seuil, 240 pages, 20 €

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