PREVENTION
Janvier 2008
Cancer du col de l'utérus : vaccin et dépistage régulier
Commercialisé depuis décembre 2006, le vaccin Gardasil est depuis le mois de juillet 2007 remboursé par la sécurité sociale. Son but ? Protéger les femmes du Papilloma Virus Humain (HPV) de types 6, 11, 16 et 18 responsables du cancer du col l'utérus.
Rappelons que ces virus - transmis lors des rapports sexuels, même protégés - sont à l'origine, chaque année, de 270 000 décès dans le monde, dont 1 000 en France, ce qui représente 3 décès par jour. En France et en Europe, le cancer du col de l'utérus reste la seconde cause de décès (après le cancer du sein, chez les femmes jeunes (15-44 ans). Chaque année, ce sont près de 33 500 nouveaux cas qui sont diagnostiqués en Europe, 3 400 en France. On estime que 70% des personnes sexuellement actives y sont exposées à un moment donné de leur existence. Néanmoins, le vaccin ne dispense pas d'un dépistage régulier. Explications. Les avantages du vaccin » Il est efficace contre les principaux papillomavirus à l'origine de la plupart des cancers de l'utérus. Le plus nocif est de loin HPV-16, impliqué dans 50 à 60 % des cancers du col. Suivi de HPV-18 qui concerne 10 % des cancers utérins. » Il permet non seulement de prévenir de l'apparition des lésions précancéreuses mais aussi des condylomes génitaux, des verrues génitales sexuellement transmissibles. » La cible : les jeunes filles avant leurs premiers rapports sexuels. Le Comité technique des vaccinations et le Conseil Supérieur de l'hygiène publique de France a établi les critères de vaccination : sont concernées toutes les jeunes filles de 14 ans et celles entre 15 et 23 n'ayant pas encore eu de rapports sexuels ou au plus tard durant l'année suivant le début de leur activité sexuelle. » Il est aisément accessible en pharmacie sous prescription médicale. » Gardasil® est remboursé à 65% pour les jeunes filles et les jeunes femmes visées par les recommandations. Son prix public est de 135.59 TTC la dose, sachant que le schéma de vaccination nécessite trois doses. L'intérêt du dépistage par frottis cervical Le vaccin - qui ne protège pas contre tous les cancers du col de l'utérus - ne doit pas se substituer au préservatif ni au dépistage par frottis cervical. A l'occasion de la semaine européenne de prévention du col de l'utérus, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français rappelle que "l'arrivée des vaccins n'exonère pas d'un dépistage régulier par frottis, une surveillance suivie demeure indispensable chez les femmes, vaccinées ou non". On recommande vivement, à partir de 20 ans, de consulter tous les 2 ans pour un dépistage par frottis cervical. Le gynécologue prélève quelques cellules du col de l'utérus afin de les analyser. Cet examen indolore permet de détecter à un stade très précoce les éventuelles lésions précancéreuses ou cancéreuses liées à la présence du papillomavirus. 70 % des femmes qui développent un cancer de l'utérus n'ont pas bénéficié régulièrement d'un frottis ! En savoir plus Site d'information sur le cancer col de l'utérus A l'occasion de la semaine européenne de prévention du cancer du col de l'utérus, un numéro de téléphone Indigo est mis en place pour répondre à vos questions : 0820 366 110 Sur la rubrique santé Gynécologue : 3 raisons pour consulter Des questions, des témoignages à apporter ?
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