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On en parle
 
Novembre 2007

Journée mondiale contre le sida : le VIH est toujours là

Il ne fait plus la une des journaux et pourtant, le sida continue de tuer. A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, la ministre de la Santé a donné le coup d'envoi de la campagne de prévention millésime 2007. Avec un message clé : halte au relâchement des comportements de prévention.
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campagne de lutte contre le sida
 
Quelque 200 000 affichettes seront distribuées avec un message : continuez à vous protéger.
 

"Le sida aujourd'hui, un peu comme la faim dans le monde, on en parle moins, comme si la maladie n'était pas l'affaire de tous et qu'une invisible armure protégeait certains d'entre nous de la contagion", regrette la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Certes, le nombre de personnes découvrant leur séropositivité a un peu baissé : 6 300 en 2006, contre 7 000 en 2004. Mais cela ne justifie pas, martèle la ministre "l'augmentation préoccupante des pratiques à risques". Les autorités sanitaires vont donc s'attacher, dans les mois à venir, à déterminer les causes de telles prises de risques.

En attendant, le ministère de la Santé et l'Inpes s'apprêtent à lancer une nouvelle campagne de prévention, tenant compte de cette nouvelle donne. Un spot TV sera diffusé sur un grand nombre de chaînes, du 1er au 20 décembre. Du 12 décembre au 1er janvier, le cinéma prend le relais avec un clip dans le même style direct et suggestif, mettant en scène "différents couples, hétérosexuels, homosexuels, migrants, en train de faire l'amour", précise le Ministère. Des affichettes seront également distribuées auprès des réseaux de prévention.

Parallèlement, deux autres campagnes seront lancées, visant des populations particulièrement touchées par le VIH : les habitants des départements français d'Amérique et les homosexuels, seule communauté où l'incidence du VIH ne baisse pas. Un homosexuel sur dix se dit séropositif.
Outre la campagne de communication, 2008 sera d'ailleurs marqué par des actions spécifiques selon les communautés. Ainsi, le ministère de la Santé souhaite toucher particulièrement les migrants et les populations défavorisées, qui bénéficient d'une moins bonne information quant aux pratiques à risque et aux moyens de prévention.

Préservatifs à 20 centimes

Autre nouveauté : les tests rapides seront expérimentés. Ils sont plus simples, car par forcément réalisés par un laboratoire. Une seule goutte de sang permet de faire un test de séropositivité, dont le résultat peut être obtenu en un quart d'heure. Le but est d'inciter le maximum de personnes à se faire dépister. La France est déjà "leader" en Europe avec cinq millions de tests pratiqués par an, mais on peut encore augmenter le dépistage : diagnostiqué avant que le système immunitaire ne soit affaibli, le VIH se contient beaucoup plus facilement.

En 2008, les autorités sanitaires souhaitent également rendre le préservatif encore plus accessible à tous. Cela passe notamment par un véritable partenariat avec la grande distribution, pour que les préservatifs à 20 centimes soient plus largement disponibles en grandes surfaces. Les lycées devraient également être mieux approvisionnés, insiste Roselyne Bachelot, ainsi que divers lieux publics et endroits de rencontre. Alors plus d'excuses et un seul mot d'ordre, toujours valable : sortez couverts !

 

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