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On en parle
 
Octobre 2007

Don d'organe : deux journées pour y penser

A l'occasion de la Journée mondiale du don d'organe et de la greffe les 13 et 14 octobre, la fondation Greffe de vie organise la campagne "Don d'organes, une Pensée pour y penser". Sept villes de France accueilleront des jardins de pensées pour sensibiliser le public à cette cause.
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En 2006, près de 12 400 malades ont eu besoin d'une transplantation d'organe en France. 4426 d'entre eux seulement ont pu être greffés.
Que ce soit par manque d'information ou par refus, les donneurs sont encore trop peu nombreux, alors même que des milliers de malades, hommes, femmes, enfants, comptent sur eux pour garder l'espoir de vivre.

description brève de l'image
 
Sept villes de France fleuriront de jardin de pensées que chacun pourront cueillir et échanger contre un don symbolique
Photo © DR
 

A l'occasion de la journée mondiale du don d'organes et de la greffe les 13 et 14 octobre, la fondation Greffe de vie organise une campagne nationale de proximité, "don d'organe, une pensée pour y penser" pour sensibiliser et informer le grand public sur le don, mais également pour recueillir des fonds nécessaires à leur action. Sept villes de l'hexagone (Paris, Dijon, Marseille, Pont l'Abbé, Nice, Toulouse et Tours) se verront parées de jardins éphémères de pensées, serties d'animations foraines, sportives et musicales pour que ces journées soient une fête pour tous. Chacun pourra cueillir une pensée en échange d'un don symbolique. La fondation Greffe de vie espère ainsi recueillir les fonds nécessaires pour mener à bien toutes ses missions : communication, aide à la recherche médicale et à l'action de greffe, soutien des malades, reconnaissance des donneurs et prévention.

Carte de donneur

L'un des enjeux majeurs reste de pouvoir informer le grand public sur la nécessité de se prononcer, de son vivant sur le don d'organes, pour ne pas que cette décision douloureuse incombe aux proches. En discuter eux est donc une première étape essentielle pour bien faire comprendre sa position sur le sujet. Non obligatoire, la carte de donneur d'organe facilite grandement le don. Elle permet d'affirmer sa position et signifie que " j'accepte que le jour de mon décès, si les circonstances le permettent, on me prélève des organes pour le greffer à des malades en attente". Et ils sont nombreux les malades atteints d'insuffisance rénale, cardiaque, pulmonaire ou hépatique à attendre un greffon susceptible de leur sauver la vie.

Le don est un acte volontaire, anonyme, bénévole et gratuit. Pour demander la carte, il faut vous adresser à l'agence de biomédecine ou vous pouvez également passer par France ADOT, fédération d'associations qui oeuvre dans chaque département pour informer et sensibiliser sur la cause du don d'organes et de tissus. La démarche est très rapide dans les deux cas et ne requière que quelques minutes qui pourront peut-être s'avérer vitales pour certains.
A l'inverse, si vous ne souhaitez absolument pas que vos organes soient prélevés après votre décès, il faut s'inscrire sur le Registre national des refus, toujours auprès de l'agence de la biomédecine.

 

Consentement, gratuité et anonymat

Il faut bien comprendre qu'en France, la transplantation d'organe est soumise à des conditions médicales et légales très strictes. La loi française repose en effet sur 3 grands principes :
» Le consentement présumé : par défaut, tout le monde est considéré comme donneur potentiel, à moins d'avoir signalé de son vivant son opposition. Mais si l'équipe médicale ne connaît pas la position sur le sujet, elle va essayer de la recueillir auprès des proches.

» La gratuité : la commercialisation d'un organe est considérée comme un délit et est passible de 100 000 euros d'amende et de sept ans d'emprisonnement.

» L'anonymat : ni le receveur, ni le donneur ou leur famille ne peuvent connaître les identités des personnes.

En pratique, deux cas favorables au don peuvent se présenter : la mort encéphalique et le cœur arrêté. Dans le premier, le cerveau a cessé de fonctionner suite à un grave traumatisme crânien ou à un accident vasculaire cérébral. Bien que les fonctions respiratoires et cardiaques peuvent être assurées par des techniques de réanimation, le cerveau est bel et bien mort et il n'est pas possible pour l'heure actuelle de le réanimer.
Lorsqu'une personne meurt d'un accident cardiaque, des conditions très précises de prise en charge médicale rapide permet de prélever les organes vitaux avant que ceux-ci ne se dégradent.

Il n'est pas nécessaire d'être mort pour pouvoir aider les malades. Plusieurs dons peuvent être faits de son vivant : moelle osseuse, sang, peau, fragments osseux, lobe hépatique et pulmonaire (exceptionnellement) ou rein entre parents du premier degré.

Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le don ou si vous souhaitez vous engager en tant que donneur, le mieux est d'encore d'aller faire un tour du coté des jardins de pensées ou de prendre contact avec les associations.

 

En savoir plus

Témoignez sur le don d'organe
Vos témoignages

 

Des questions, des témoignges sur le sujet ?
Venez-en discuter sur le forum santé !

 

Sur le web

Le site de la Fondation greffe de vie

 

Faites votre demande de carte sur :

- Le site de l'Agence de la biomédecine

- Le site de FRANCE ADOT

 


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