On en parle
Juin 2007
Don d'organes : en parler à ses proches
Près de 12500 personnes ont eu besoin d'une greffe en 2006. Un peu plus d'un tiers ont pu être réalisées, les autres patients restant sur liste d'attente ; 239 d'entre eux sont décédés, faute de greffon. "La France reste en situation de pénurie d'organes", souligne un communiqué de presse de l'Agence de biomédecine. C'est pour remédier à cette situation qu'elle vient de lancer une vaste campagne de communication. Objectif : réaliser 5000 greffes par an d'ici 2010. Le premier message est simple, mais encore trop peu entendu : il est primordial de parler à ses proches de sa décision d'autoriser ou non le prélèvement d'organes après son décès. En effet, si 85% des Français se disent favorables à faire eux-mêmes don de leurs organes, seuls 41% disent avoir affirmé leur position à un ou des proches. Pourtant, en parler n'a que des avantages : "C'est épargner à nos proches un questionnement pénible et une lourde décision ", souligne l'Agence. Pour illustrer ce message, des spots radio sont diffusés depuis plusieurs jours. On y entend notamment le témoignage d'un jeune homme qui a dû prendre la décision d'autoriser le prélèvement des organes de son père, après sa mort brutale. Il doit aujourd'hui vivre avec le poids de son choix. Le don, la greffe et moi L'autre message de cette campagne 2007 est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans. Une étude récente menée par l'agence a démontré un réel intérêt pour la question chez les jeunes, mais aussi un grand besoin d'information. Un dispositif "spécial jeunes" a donc été créé, avec notamment six spots radio mettant en scène des discussions sur le don d'organe et la greffe et même un site web d'information créé à l'intention des jeunes. Il propose une information complète ainsi que de nombreux témoignages vidéo. Carine Camby est optimiste quant à l'avenir du don d'organe : "D'un sujet assez largement méconnu, on est passé à un sujet qui non seulement est connu, mais qui en plus est reçu de façon positive. Accepter de donner ses organes est perçu comme un geste généreux, altruiste." Elle souligne l'importance, pour inciter au don d'organes, de "montrer que les résultats se sont considérablement améliorés ces dernières années. On vit de plus en plus longtemps, et de mieux en mieux, avec un organe greffé." Précisons également que le prélèvement d'un organe réalisé sur une personne en mort cérébral est toujours effectué avec beaucoup de respect et ne porte jamais atteinte à la dignité du patient. En savoir plus Site de l'agence de la biomédecine - Site destiné aux jeunes - Numéro vert : 0800 20 22 24.
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